Crise d’eau à Annaba : le complexe d’El-Hadjar à l’arrêt
Par Hani Abdi – La crise d’eau que connaît la wilaya d’Annaba depuis deux semaines va en s’accentuant. Les robinets de nombreux habitants de cette wilaya ne coulent plus. Les plus chanceux sont alimentés par le dispositif de citernes mis en place depuis l’Aïd comme palliatif à cette situation qui est loin de connaître son épilogue.
Aujourd’hui, c’est le complexe sidérurgique d’El-Hadjar qui est à l’arrêt à cause du manque d’eau. Il s’agit du plus grand complexe sidérurgique du pays. L’arrêt de ce complexe était attendu depuis l’annonce de l’assèchement des principaux barrages qui alimentent Annaba en eau potable. En effet, le ministère des Ressources en eau a confirmé, dimanche dernier, l’assèchement des barrages alimentant la wilaya d’Annaba, dans un communiqué de presse, reconnaissant que la situation de cette wilaya est «un peu plus délicate» à gérer.
Le ministère a indiqué que «les volumes emmagasinés dans le barrage Cheffia, qui alimente la ville d’Annaba et le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, enregistrent leur plus bas niveau de remplissage (21 millions de mètres cubes sur une capacité globale de 185 millions de mètres cubes)». Le niveau actuel de remplissage de ce barrage est tellement bas qu’il est inexploitable. Cette situation «rend difficile l’alimentation en eau potable de la population d’Annaba et la dotation du complexe d’El-Hadjar en eau brute», a averti le ministère des Ressources en eau, qui se veut néanmoins rassurant sur la prise en charge de ce problème.
«Une attention particulière est accordée par les pouvoirs publics à la situation qui prévaut dans cette wilaya. En effet, en concertation avec le wali d’Annaba, un programme de mise à niveau des installations a été mis en place. Il consiste principalement en la réalisation de nouveaux forages, la réhabilitation des champs de captage et la rénovation de la conduite principale d’adduction», a souligné le département de Necib. Le ministre lui-même a assuré hier que cette crise est prise au sérieux et que tous les moyens et ressources sont mobilisés pour la traiter rapidement.
Mais toutes les mesures prises ne peuvent régler ce problème d’eau rapidement. La population d’Annaba doit ainsi prendre son mal en patience. Les travailleurs d’El-Hadjar, quant à eux, risquent de se retrouver au chômage technique pour une bonne période.
H. A.
Commentaires