Gaïd Salah malmène Boukrouh à travers un éditorial de la revue de l’ANP
Par Hani Abdi – Sous le titre évocateur «Une armée qui ne se départit pas de ses missions constitutionnelles», l’ANP a répondu, à travers l’éditorial de la revue El-Djeïch, à ceux qui l’appellent à destituer le président Bouteflika. Après avoir rappelé le message du chef de l’Etat adressé au peuple algérien à l’occasion de la Journée du moudjahid, l’édito d’El-Djeïch s’étale longuement sur les performances et les grandes réalisations de l’ANP. «Les réalisations de notre armée et les résultats obtenus sur le terrain ont poussé certaines plumes mercenaires à s’ériger en défenseurs du peuple, ces mêmes plumes qui, dans un passé récent, l’affublaient encore de qualificatifs méprisants et dégradants», écrit l’éditorialiste d’El-Djeïch dans l’édition du mois courant.
La suite de cet édito désigne l’une de ses cibles de manière indirecte. Il s’agit de Noureddine Boukrouh qui multiplie ces derniers jours des écrits sur l’armée et ses dirigeants. «Des plumes qui ont touché à tous les domaines et spécialités, de la charia à l’histoire en passant par l’économie, l’astronomie et autres sciences et domaines de connaissance», poursuit l’éditorialiste, visant clairement l’ancien ministre du Commerce et fondateur du PRA qui écrit sur divers sujets, dont la religion, l’histoire et l’économie.
L’éditorial d’El-Djeïch continue en affirmant que ces «plumes», ayant constaté leur échec à capter l’intérêt du peuple, ont cru bon de s’attaquer à l’ANP, «pensant qu’à coups d’accusations, de procès d’intention, de travestissement de la vérité, avec profusion de notions académiques rébarbatives, de citations, d’aphorismes et autres artifices rhétoriques, qu’on leur déroulera le tapis rouge, que le peuple applaudira et qu’elles entreront au panthéon de l’histoire. Mais le citoyen algérien n’est pas dupe de leurs gesticulations, comme il n’a aucun besoin de tuteurs obnubilés par la course aux postes de responsabilité et qui, lorsqu’ils se voient isolés, vendent leur âme au diable et mettent leurs plumes au service d’intérêts revanchards».
L’édito d’El-Djeïch répond ainsi de manière catégorique à ceux qui appellent à destituer Bouteflika en les renvoyant aux récents propos du chef de l’état-major, selon lesquels l’ANP demeurera fidèle à ses missions constitutionnelles. Autrement dit, il ne revient pas à l’ANP d’intervenir dans les affaires politiques. L’ANP, lit-on dans l’éditorial d’El-Djeïch, est là pour défendre la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et préserver l’indépendance du pays.
«Point à ligne», conclut la revue de l’ANP. Une réponse qui n’est pas uniquement destinée à Boukrouh, mais à tous ceux qui appellent à l’application au président Bouteflika de l’article 102 de la Constitution. Parmi eux, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, qui s’engage dans une campagne inédite visant à mobiliser et sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’appliquer l’article 102 de la nouvelle Constitution adoptée en mars 2016.
H. A.
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