Un juge d’instruction condamné à 5 ans de prison pour corruption

corruption
La corruption gangrène les affaires en Algérie D. R.

Le tribunal de Hadjout (Tipasa) a prononcé lundi une peine de 5 années de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA à l’encontre d’un juge d’instruction poursuivi pour corruption, a-t-on appris de sources judiciaires. Se référant à l’article 25 de la loi relative à la lutte contre la corruption, le tribunal de Hadjout a prononcé, dans une audience publique, une peine de 5 années de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA, en plus d’un dinar symbolique au profit de la partie civile lésée, à l’encontre d’un juge d’instruction poursuivi pour avoir reçu un pot-de-vin et des privilèges sans y ouvrir droit, a-t-on expliqué.

Le procureur de la République près le parquet de Hadjout avait requis la peine maximale, soit 14 années de prison ferme, contre le prévenu, qui a rejeté toutes les accusations retenues contre lui, arguant que toute l’affaire est un complot ourdi contre lui.

Cette affaire remonte à mars dernier, lorsque l’avocate Y. Y., relevant du barreau de Blida, a introduit une plainte près la cour de Tipasa, dans laquelle elle a accusé un juge d’instruction de la première chambre près le tribunal de Koléa de lui avoir exigé une somme de 350 000 DA en contrepartie de l’obtention d’une nullité de citation au profit de son mandant, dans une affaire de faux et usage de faux. Suite à quoi, une souricière a été posée au juge d’instruction, qui fut arrêté en flagrant délit de réception d’un pot-de-vin dans son bureau, sis au siège du tribunal de Koléa.

R. N.

Comment (12)

    Anonyme
    20 septembre 2017 - 18 h 59 min

    pauvre Algérie voleurs de la base au sommet

    Amitou
    20 septembre 2017 - 16 h 07 min

    La justice est independante,elle n a fait qu appliquer la loi et c est a son honneur.
    La corruption et la drogue sont 2 cancers qui rongent les institutions de l Etat,une guerre sans complaisance contre ces 2 fleaux pour les aneantir a jamais.

    Aboudesoufle
    19 septembre 2017 - 20 h 51 min

    C’est sûr qu’il n’avait pas respecté son traitement médical…..

    abdel
    19 septembre 2017 - 16 h 54 min

    l’article ne nous renseingne pas sur la partie soit disant lésée,car pas de corrompus sans corrupteurs,les deux sont coupables

    Akli Boughzer
    19 septembre 2017 - 14 h 27 min

    Pris en flagrant délit,il continue à nier les faits.Dans quel monde vivons-nous si des juges censés lutter contre la corruption s’y adonnent eux mêmes?Je trouve ce verdict bien clément pour des faits aussi gravissimes.Ce n’est pas impossible que ce corrompu qui ne doit pas être à sa première opération de corruption soit amnistié et même reprendre un poste plus important.Il y a quelques années un responsable des finances d’un organisme étatique qui a détourné plusieurs milliards de centimes a été condamné à 7 ans de prison. Libéré après 3 ans de détention il a été réintégré dans un poste plus important.Il coule actuellement une retraite paisible sur les hauteurs d’Alger et a même bénéficié d’un logement haut standing offert par l’Etat.

    slam
    19 septembre 2017 - 13 h 30 min

    Et c’est quoi le nom de ce juge??
    Nous sommes l’un des rares pays au monde où on n’ose même pas publier le nom et montrer le visage des délinquants condamnés par la justice ou arrêtés en flagrant délit. On les voit toujours dos au mur ou bien on publie leur initiales. Anonymat garanti même pour des crapules.

    umeri
    19 septembre 2017 - 12 h 51 min

    Il faut un début a tout, on ne peut que s’en féliciter, mais après ce juge, pour assainir la situation concernant la corruption, la justice algérienne, doit s’attaquer aux responsables politiques, lesquels disposent d’une immunité de droit, qu’ils s’arrogent pour « siphonner » le trésor public, a défaut, la condamnation de ce juge sera classée dans les faits divers et apparaîtra comme de la publicité en faveur du pouvoir.

    MELLO
    19 septembre 2017 - 11 h 36 min

    C’est toute la problématique d’une justice aux ordres. Ce juge d’instruction , comme d’ailleurs un certain nombre, qui ne cesse de se « frotter » aux autres institutions , a appris ce qu’est la corruption . Dommage que le geste accompli relève de l’amateurisme.

    chibl
    19 septembre 2017 - 9 h 39 min

    Ça doit être un amateur, c’est pas professionnel du tout de se faire prendre pour 350 000 DA.

    zaatar
    19 septembre 2017 - 7 h 29 min

    Il n’a pas dû bouffer dans le même mangeoire que les autres.. .et ça lui coûte cher.

    USMS
    19 septembre 2017 - 6 h 30 min

    Il n’a pas pris de cours de perfectionnement chez les chevronnés qui roulent carrosse depuis fort longtemps sans être inquiétés malgré l’étalage des richesses mal acquises. Il faut reconnaitre aussi qu’il joue dans les petites catégories car se faire corrompre pour 350 000 da, c’est vraiment bête surtout au vu de la valeur de notre monnaie de singe.

    Reda
    19 septembre 2017 - 6 h 27 min

    Le pauvre a payé cher alors ceux qui ont coulé l’Algerie……….mènent un train de vie de pacha

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