Etranges va-et-vient d’extrémistes de l’ex-FIS entre Paris et Londres
Par Karim Bouali – Des sources très au fait des activités de la nébuleuse islamiste en Europe ont indiqué à Algeriepatriotique que des militants de l’ex-parti extrémiste algérien FIS, installés à Londres, multiplient les déplacements entre les capitales française et britannique ces dernières semaines. Outre ces fanatiques qui ont trouvé refuge en Europe depuis les années 1990, sans être inquiétés malgré leur rôle avéré dans la radicalisation de milliers de jeunes enrôlés, depuis, dans les rangs d’Al-Qaïda, de Daech, d’Al-Nosrah et des nombreuses autres organisations terroristes islamistes, des éléments de «l’opposition» syrienne prennent part à ces rencontres dont on ignore – pour l’instant – la teneur et les objectifs.
Nos sources précisent qu’un ancien responsable syrien, «ennemi juré de l’Algérie», joue un rôle central dans ces rencontres. Ledit responsable se rendrait fréquemment au Maroc, toujours selon nos sources. «Cette personne est très active au sein d’un groupe d’opposants syriens vivant entre Londres – où ces éléments disposent d’un bureau – et Paris», ajoutent nos sources, qui relèvent que «d’énormes moyens financiers» sont mis à la disposition de ces opposants syriens, vraisemblablement par le Qatar.
Les réunions entre ces derniers et les membres encore actifs de la mouvance islamiste algérienne coïncident avec un regain de violence sans précédent en Europe. Il n’est pas exclu que les services secrets français et britanniques aient demandé à leurs «protégés» d’actionner leurs relais pour tenter d’infiltrer les éléments disséminés en Europe qui menacent de recourir à de nouveaux attentats, à l’image de celui qui vient de secouer Londres et qui n’a fait – par miracle – qu’une vingtaine de blessés en raison d’une défaillance du système de détonation.
Les services de sécurité européens sont sur le qui-vive. Ayant concentré tous leurs moyens sur les aéroports et autres lieux «à haut risque» depuis les attaques spectaculaires du 11 septembre à New York, les capitales occidentales sont confrontées à un nouveau modus operandi qui nécessite une mobilisation accrue des services de renseignement pour y faire face. C’est dans cette perspective que les services spéciaux semblent avoir décidé de mettre à contribution leurs «agents» issus des partis islamistes qu’ils entretiennent depuis le milieu des années 1980 à ce jour.
Algeriepatriotique reprenait, récemment, une information sur l’implication directe de dirigeants politiques français dans l’envoi de terroristes au Mali et au Sahel à partir de la Libye. La Grande-Bretagne partage avec la France la même responsabilité dans la propagation du terrorisme islamiste dans la région, depuis que ces deux pays à l’appétit économique vorace ont décidé de provoquer une guerre civile en Libye et d’installer une instabilité durable dans les pays subsahariens limitrophes de l’Algérie.
K. B.
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