Un dictionnaire libanais définit les Algériens comme des «harkis français»
Par Ramdane Yacine – Un dictionnaire libanais humiliant les Algériens en les présentant comme des harkis collaborateurs avec les Français risque de faire parler de lui à nouveau à l’occasion de la prochaine édition du Salon international du livre d’Alger (Sila), prévu en octobre prochain.
Ce dictionnaire avait déjà fait scandale en 2009 suite à des protestations de citoyens algériens sur sa vente en Algérie en toute liberté, mais la ministre de la Culture de l’époque, Khalida Toumi, a laissé faire et ce dictionnaire a continué à être diffusé.
Aujourd’hui, si rien n’est fait pour l’en empêcher, l’éditeur arabe va récidiver avec la dernière édition de son dictionnaire polémique, qui date de 2016. «Ce dictionnaire est disponible depuis des années dans les bibliothèques des centres culturels arabes à Paris», indique une source sûre à Algeriepatriotique.
Rappelons qu’en 2009, le directeur de la maison d’édition équivoque avait promis aux protestataires de rectifier la bourde dans la prochaine édition, mais les Algériens sont toujours présentés comme des harkis dans l’édition mise à jour en 2016 de ce dictionnaire.
Le plus grave est que ce dictionnaire de terminologie dédié aux étudiants qui est l’objet de la polémique est à sa sixième réédition depuis 2009, et la maison éditrice ne s’est jamais donné la peine de rectifier sa bourde monumentale, en dépit des nombreuses récriminations des maisons d’édition algériennes.
Il semble donc que la maison d’édition en question ait de solides soutiens à Alger parmi les libraires et les responsables, sinon comment expliquer que l’offense faite aux Algériens et à ses millions de martyrs continue toujours et que l’éditeur s’apprête cette année encore à fourguer aux Algériens un dictionnaire qui les insulte en portant atteinte à leur honneur et à leur dignité.
De ce fait, il convient de se demander ce que feront la commission de lecture et le commissariat du Sila cette année face à cette problématique. Vont-ils réagir promptement cette fois-ci en mettant un terme définitivement à ce dangereux dépassement d’une maison d’édition censée diffuser le savoir et non l’ignorance, ou laisser faire comme les autres fois et laisser la société civile se battre toute seule pour laver cet affront ?
R. Y.
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