Mahi Seddik ravit la communauté algérienne à Londres et à Halifax
Le conteur professionnel et auteur algérien, Mahi Seddik, a ravi vendredi et samedi soir les membres de la communauté algérienne établie à Londres et à Halifax, avec deux spectacles de contes.
Invité par le centre national algérien «The National Algerian Centre» (NAC), l’artiste, qui se produit pour la première fois au Royaume-Uni, a présenté des contes qu’il puise du patrimoine oral algérien, devant une assistance composée notamment de jeunes et d’enfants accompagnés de leurs parents.
A Londres comme à Halifax (nord de l’Angleterre), il a présenté devant une assistance toute ouïe «Habra Bent es’baa» (Habra fille du lion), un conte moral, et «Moula moula, l’oiseau de bon augure», transmettant un message d’espoir de l’Algérie.
Mahi ressuscite les fables et contes transmis de génération en génération, qui ont grandi avec lui. Il aspire les transmettre aux jeunes générations de la diaspora, lui permettre de vivre un moment de communion et de retrouvailles, a-t-il précisé à l’APS en marge du spectacle.
Le choix d’un conte à présenter n’est pas laissé au hasard, il se fait en fonction du public. L’artiste tente de concilier les Algériens vivant à l’étranger avec leur identité d’origine, selon ses propres propos. Avec seulement la parole, le conteur rapproche les membres de la communauté dans un monde où règne l’individualisme, rassemble les gens dans une même sphère, «une magie dont est incapable toute la technologie moderne réunie», a-t-il estimé.
Mahi ajoute qu’un conte est un message, une symbolique, une image et un rêve, qu’il incombe au conteur de transmettre aux générations futures, dont les enfants de la diaspora. Son plus grand souhait est de partager son rêve avec son public, l’emporter dans son monde imaginaire de paroles, mais en même temps, le voir assimiler ses messages et pérenniser ce patrimoine.
L’enfant de Sidi Bel-Abbès a, en effet, réussi, à Londres et à Halifax, à faire rêver son public qui a exprimé son admiration par de longs applaudissements à la fin de chaque récit. Et même si les deux salles n’étaient pas combles, les deux spectacles ont connu le succès escompté par les organisateurs et par le conteur même.
Mahi Seddik est convaincu que s’il réussit à transmettre son message à un petit groupe, le conte est sauvé et la parole poursuivra son chemin à travers le temps. Des chanteurs ont succédé au conteur pour le reste de la soirée du vendredi, qui a été également animée par Hicham Volcano, Nazim Ziryab et Chab Nacim.
R. C.
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