Le Premier ministre français exclut l’Algérie de son périple maghrébin
Par R. Mahmoudi – Le Premier ministre français, Edouard Philipe, a programmé une tournée dans la région du Maghreb, qui le mènera à partir de début octobre, successivement, en Tunisie et au Maroc, révèle le journal parisien Le Monde. L’Algérie n’est pas inscrite dans son agenda, alors que, d’habitude, Paris accorde un plus grand intérêt à ses relations avec Alger. Les Français bouderaient-ils l’Algérie ? Y a-t-il, de leur part, reconsidération des priorités vis-à-vis de l’Algérie ?
Cette attitude ambiguë est d’autant moins justifiable que cette première sortie d’Edouard Philipe dans la région est, d’après une source du gouvernement français cité par Le Monde, essentiellement motivée par une volonté de «booster» les relations avec les pays du sud de la Méditerranée, dans une conjoncture internationale et régionale marquée par la montée du terrorisme en Europe et les difficultés rencontrées par les gouvernements de ces pays pour juguler le phénomène de l’immigration.
Curieusement, cette annonce intervient à la veille de la visite à Alger du secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères, Maurice Gourdault-Montagne, où il a été reçu, samedi, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Venu assister à la quatrième réunion du comité de suivi du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, qui se tient ce lundi, M. Gourdault-Montagne a remis à M. Ouyahia un message écrit qui lui a été adressé par son homologue, Edouard Philipe, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre qui n’en révèle pas le contenu.
Le Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français est un mécanisme bilatéral de consultation qui a été mis en place à l’occasion de la signature, en décembre 2013 à Alger, de la convention de création du CIHN. Celle-ci s’inscrit dans la régularité des échanges de visites entre les deux pays et de «la volonté commune de bâtir une coopération forte, diversifiée et un partenariat d’exception», comme l’a rappelé le communiqué.
R. M.
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