Révélation : le FIS a sollicité l’aide de Hassan II pour prendre le pouvoir
Par Houari Achouri – En évoquant un épisode de la lutte antiterroriste dans notre pays, un média marocain fait incidemment une «révélation» qui confirme la collusion du FIS avec le Makhzen. C’est écrit dans un article intitulé «Quand Hassan II remettait aux Algériens le chef du GIA» consacré à des rappels sur l’affaire concernant Abdelhak Layada, chef du GIA, recherché en Algérie, qui avait fui vers le Maroc et dont le roi Hassan II, après une entrevue avec le général Khaled Nezzar (ministre de la Défense nationale à l’époque) avait ordonné à son ministre à l’Intérieur de le remettre à l’Algérie, ce qui fut fait le 29 septembre 1993.
Dans cet article, le média marocain signale, au passage, «le refus de Rabat de répondre à la requête d’une délégation du Front islamique du salut, qui s’était déplacée au royaume, pour solliciter de l’aide marocaine». Ce rappel fait par le média marocain confirme, sans surprise, les contacts entre les islamistes et les services secrets marocains.
Ce n’est pas pour rien que la chaîne de TV du fils d’Abassi qui émet à partir de Londres est financée par le Maroc ! La contrepartie est largement fournie par le FIS. Il y a un peu plus de deux ans, c’est au Maroc que la chaîne du FIS dissous El-Magharibia a édité un livre dénigrant l’armée algérienne.
Cette chaîne est connue du public algérien pour sa virulente propagande subversive qui s’inspire des anciens mots d’ordre et thèmes démagogiques et extrémistes du parti dissous. Heureusement, malgré tous ses dépassements et ses contrevérités distillés dans des bulletins d’information, émissions ou débats toujours à sens unique, cette chaîne n’a pas réussi à convaincre les Algériens et à les entraîner dans une nouvelle aventure chaotique comme le souhaitent leurs parrains, ennemis de notre pays. Le «printemps arabe» a été l’occasion rêvée par ces propagandistes islamistes pour réaliser leurs objectifs anti-algériens.
Si le FIS dissous a tenté à l’époque d’avoir le soutien du Makhzen, c’est parce qu’il y croyait. Il faut se souvenir de cette fameuse déclaration du roi Hassan II en 1992 : «Dommage que les autorités algériennes ont interdit le Front Islamique du Salut en janvier 1992. C’était un laboratoire pour tester l’efficacité de l’Islamisme.»
Le drame vécu par les Algériens du fait des agissements islamistes était, pour le souverain marocain, une expérience «intéressante» à ses yeux. Pour cela, non seulement il ne fallait pas empêcher l’extrémisme du FIS de s’installer au pouvoir, mais une fois ce risque écarté, ne pas dissoudre ce parti islamiste et, pourquoi pas, lui offrir une seconde chance ! C’est donc sans surprise que l’on prend connaissance de la révélation du média marocain sur les démarches du FIS vers le Makhzen.
H. A.
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