Autodétermination de la Catalogne : Puigdemont propose un deal à Madrid
En Catalogne, le président séparatiste, Carles Puigdemont, a demandé ce samedi une médiation dans le conflit qui l’oppose à Madrid, à la veille du référendum d’autodétermination dans sa région, interdit par le gouvernement central. «Nous devons exprimer une volonté claire de disposer d’une médiation quel que soit le scénario, que le oui l’emporte ou le non», a-t-il déclaré à la presse.
Sans adresser son message à une institution en particulier, il évoque spécialement l’Union européenne. «Celui qui acceptera de se charger de cette médiation sait qu’il pourra compter sur la volonté de la partie catalane d’y participer et de dialoguer… Et à partir de ce moment-là, une attitude active de suivi et d’intérêt de la part de l’Union européenne serait logique», a-t-il ajouté.
Dimanche, «ce qui n’arrivera pas, c’est que nous rentrerons chez nous et renoncerons à nos droits… Le gouvernement a tout prévu pour que tout se déroule de manière normale», a aussi déclaré Carles Puigdemont à moins de 24 heures du référendum interdit sur l’indépendance, en demandant aux Catalans d’éviter toute violence.
Sur un autre plan, Carles Puigdemont se dit toujours disposé à renoncer à ce scrutin interdit par la Cour constitutionnelle, si le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy accepte d’ouvrir des discussions qui permettent la tenue à terme d’un référendum légal. «Si l’Etat espagnol dit mettons-nous d’accord sur un référendum… nous arrêtons ceci. Oui évidemment, c’est la voie que tous les Catalans souhaitent», a déclaré Carles Puidgemont, qui a assuré que tout était prêt pour le référendum que Madrid veut interdire à tout prix.
L’Espagne vit depuis le début du mois de septembre sa pire crise politique depuis presque 40 ans, selon l’avis de tous ses dirigeants : le 6 septembre, le Parlement catalan a adopté une loi pour organiser ce référendum malgré son interdiction, arguant du fait que les indépendantistes le réclament depuis 2012.
Une majorité d’habitants de cette région du nord-est, représentant presque 20% du PIB, souhaitent un référendum légal, même s’ils sont divisés sur l’indépendance. Le gouvernement central du conservateur Mariano Rajoy et la justice sont décidés à interdire la consultation de demain, dimanche, quitte à faire bloquer l’accès aux bureaux de vote par les forces de l’ordre.
R. I.
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