L’affaire Mecili au cœur de la commémoration du 54e anniversaire du FFS
Par Hani Abdi – Des centaines de militants ont pris part aujourd’hui à la commémoration du 54e anniversaire de la création du FFS. Un rassemblement s’est tenu sur l’esplanade de l’ancienne marie de la ville de Tizi-Ouzou, lors duquel a été lu un message d’Annie Mécili , veuve d’Ali Mécili – dont la mort revient dans le débat public après la candidature aux élections locales de son présumé assassin.
La célébration de cet anniversaire a été fortement marquée par les élections locales. D’abord, il y a cette affaire du candidat du présumé assassin de Ali Mecili qui est mise en avant par le FFS. Une affaire qui risque de devenir le thème-phare de la campagne du plus vieux parti de l’opposition. D’ailleurs, les intervenants ont tous dénoncé cette candidature de Abdelmalek Amellou (l’assassin présumé) sur un liste RND de la commune Aït R’zine (wilaya de Béjaïa) et réclamé l’ouverture du procès des assassins de cette figure emblématique du parti. Le FFS considère ainsi cela comme «le deuxième assassinat de Mécili». Le parti avait déjà dénoncé, dans un communiqué rendu public il y a une semaine, «avec la plus grande fermeté cette consécration du crime et de l’impunité». Il avait affirmé qu’il continuera inlassablement à «se battre au côté de la famille Mécili jusqu’à ce que justice soit rendu à notre camarade». Pour le FFS, l’assassinat d’Ali Mécili est un crime imprescriptible.
Ex-officier de l’ALN, avocat et compagnon de lutte d’Aït Ahmed, Ali Mécili a été assassiné le 7 avril 1987 à Paris. Au FFS, on lie son assassinat à sa démarche de rapprochement et de dialogue entre Algériens pour la construction d’une alternative démocratique à la dictature. «Ce crime d’Etat est resté à ce jour impuni à cause de la raison et de la collusion des deux Etats, algérien et français, dans l’obstruction à la justice et la consécration de l’impunité», avait dénoncé le parti de feu Aït Ahmed dans le même communiqué.
Intervenant lors de ce rassemblement, Youcef Aouchiche, tête de liste à l’APW de Tizi Ouzou, a souligné qu’il y a il y a «une réalité historique qui, hier, a propulsé des militants sincères et engagés au rang de faiseurs de miracles, qui par leur courage, leur détermination et leurs sacrifices ont vaincu la quatrième puissance coloniale et posé les bases et les fondements de l’Etat algérien. Aujourd’hui, il y a une exigence historique qui nous interpelle, nous les générations d’aujourd’hui, pour continuer le combat de nos aînés pour l’instauration d’une République démocratique et sociale. Ce combat politique se mène et se gagnera dans la durée, la résistance et la mobilisation».
H. A.
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