Bloqué en Malaisie : Rachid Nekkaz accuse les autorités algériennes
Par Hani Abdi – L’activiste politique Rachid Nekkaz est bloqué à l’aéroport international de Kuala Lumpur, en Malaisie. Selon une vidéo qu’il a postée sur son mur Facebook, les autorités aéroportuaires l’empêchent de prendre le vol à destination de l’Indonésie, invoquant une note de leur ministère des Affaires étrangères. Une note selon laquelle Rachid Nekkaz est «blacklisté» et référencé parmi les personnes susceptibles d’être une menace sécuritaire. Et de ce fait, il est donc interdit de quitter le territoire malaisien.
Pour étayer ses propos, Rachid Nekkaz a diffusé une vidéo de son échange avec une employée de l’aéroport international de Kuala Lumpur, qui lui a montré la note l’interdisant de voyager vers n’importe quelle destination pour des raisons sécuritaires. Etant un citoyen algérien, l’agent de l’aéroport lui a conseillé de prendre attache avec l’ambassade d’Algérie en Malaisie pour qu’il puisse rentrer chez lui. Mais Rachid Nekkaz, qui cherche toujours par ses actions le buzz médiatique, refuse bien évidemment de le faire, considérant qu’il n’y a aucune raison valable pour qu’il reste bloqué en Malaisie.
Cet activiste accuse même les autorités de son pays d’être derrière ce blocage, exhibant son visa de sortie de la Malaisie qui a fini par être annulé par la police des frontières de ce même pays. Rachid Nekkaz voulait, en effet, aller au Bangladesh pour accomplir une action médiatique de «soutien» à la communauté des Rohingyas qui s’est réfugiée dans ce pays, fuyant la répression qui s’abat sur eux dans le leur.
Rachid Nekkaz a été interpellé une première fois à l’aéroport international de Doha avec son accompagnateur, le député islamiste Hassan Arribi, qui veut se servir du drame des Rohingyas pour travailler son image en Algérie. Ils ont ensuite pu poursuivre leur voyage jusqu’au Myanmar. L’agitateur islamiste Hassan Arribi, qui jouit de l’immunité diplomatique, a été autorisé à séjourner dans un hôtel, en attendant de rejoindre le Bangladesh. Rachid Nekkaz, en revanche, a dû changer de destination, pour aller vers la Malaisie.
Bloqué sur place, Rachid Nekkaz ne voulait donc pas contacter l’ambassade d’Algérie. Ne connaissant visiblement pas ses méthodes d’activisme centrées sur la médiatisation sur les réseaux sociaux, les autorités aéroportuaires de Kuala Lumpar l’ont laissé filmer ses échanges avec les employés qu’il diffusait directement sur son mur Facebook. Ce «blocage» a ainsi offert à Rachid Nekkaz une nouvelle fenêtre de tir sur l’Algérie en dénigrant encore une fois ses institutions et ses responsables.
H. A.
Comment (22)