Le comité de soutien à Cevital accuse le DG du port de Béjaïa de gestion «douteuse»
Par Rabah A. –Dans une déclaration rendue publique mardi, le Comité de soutien aux travailleurs de Cevital s’attaque de nouveau au directeur général du port de Béjaïa, l’accusant de «gestion douteuse et désastreuse» et d’«abus outrageants» qu’il qualifie de dangereux pour la stabilité d’une entreprise «essentielle» au développement de la région et «très préjudiciables» pour l’image de l’Algérie à l’étranger. Plus grave encore, ce DG est accusé de servir d’«instrument au service d’une oligarchie prédatrice et haineuse qui cible en priorité la région».
«Quel est l’investisseur qui va encore s’aventurer à envisager de s’installer chez nous ou même de simplement penser à faire débarquer ses marchandises dans le port de Béjaïa, sachant qu’il aura à faire à un directeur de port qui viole matin et soir les réglementations régissant son entreprise et qui traite de manière indécente le plus grand investisseur du continent», s’insurgent les rédacteur du document. A ce propos, le comité s’indigne du fait qu’un port voisin, celui de Djendjen en l’occurrence, puisse bénéficier d’une usine de trituration de graines oléagineuses du groupe Kouninef à l’intérieur même de l’enceinte portuaire. Acculé par ses commanditaires, le directeur du port de Béjaïa confirme qu’il n’est rien d’autre qu’un instrument au service d’une oligarchie prédatrice et haineuse qui cible en priorité notre région.
Revenant sur les arguments avancés par le DG du port de Béjaïa pour justifier le refus signifié à Cevital d’installer sa nouvelle usine, le Comité estime qu’à aucun moment, celui-ci ne s’est référé aux textes de loi ni à des instructions de sa tutelle, à savoir le ministère des Transports. Pour ce Comité, aucune autorisation n’est requise pour importer les matériels que le DG du port refuser de décharger.
Enfin, Le Comité de soutien aux travailleurs de Cevital dit détenir des documents confirmant la gestion «désastreuse et douteuse» du DG et être en mesure de donner des informations compromettantes «pouvant expliquer des agissements que ni la raison ni la loi ne tolèrent».
Les auteurs de la déclaration citent, comme exemple, les suceuses de céréales de marque Vigan acquises en 2005 par le port de Béjaïa et en devises au prix de neuf milliards de centimes, pour être revendues pour la modique somme de 6 millions dinars au port de Ténès en 2015. Et de préciser que cet investissement a été abandonné à un privé «qui se livre à une sous-traitance qui lui rapporte des millions, voire des milliards», conclut le document.
R. A.
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