Selon un média allemand : Khalifa Haftar s’apprête à envahir Tripoli
Par Ramdane Yacine – Le maréchal libyen Khalifa Haftar s’apprête à envahir la capitale libyenne, Tripoli, à la tête d’une armée de l’infanterie, selon le journal allemand Neue Zurcher Zeitung cité par plusieurs médias internationaux.
Après des victoires décisives sur les terroristes de l’est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar prépare ses troupes à marcher vers l’ouest pour prendre le contrôle de la capitale Tripoli, selon le journal allemand. «Nous avons vaincu à Benghazi, et maintenant nous allons à Tripoli», a déclaré récemment à la presse le général-major Abdul Razzaq Al-Nadori, chef d’état-major des forces Haftar.
Bien qu’Al-Nadori n’ait pas révélé la date du début de l’offensive des troupes de Haftar sur Tripoli, siège du gouvernement de réconciliation nationale internationalement reconnu et dirigé par Fayez Al-Sarraj, il a exprimé sa conviction que l’armée de Haftar, qui compte actuellement 35 000 hommes, ne trouvera pas de difficultés à chasser les milices islamiques et tribales de leur fief à Tripoli, Misrata et Sabratha, à l’ouest du pays.
Le journal électronique Arabe 21 évoque, de son côté, un clash imminent entre les forces de Haftar et celles agissant sous les ordres du gouvernement dirigé par Al-Sarraj. Le journal électronique signale des déclarations contradictoires entre les forces de Khalifa Haftar et celles du sous-secrétaire du ministère de l’Intérieur dans le gouvernement Al-Sarraj, Faraj Qaim. Ce dernier affirme qu’il reçoit ses ordres du commandement général de l’Est – allusion à Haftar – et qu’il n’y a pas de problème avec ce commandement en ce qui concerne la lutte antiterroriste, et que ses troupes et les forces Haftar cherchent actuellement à former un poste de commandement commun à Benghazi pour sécuriser toute la région de l’Est.
De son côté, le général Abdessalam Hassi nie que Faraj Qaim fasse partie du commandement unifié, le décrivant comme un corps illégitime. Hassi a affirmé que Haftar avait émis l’ordre de ne pas traiter avec un organe du gouvernement de réconciliation.
Pour le colonel Adel Abdul Kafi, officier à l’état-major de Tripoli, «il y a un conflit potentiel entre Qaim, d’une part, et Haftar et ses fils Khalid et Saddam, d’autre part». Selon le colonel, les fils de Haftar ont choisi l’escalade avec les forces que dirige Qaim.
Abdelkafi a expliqué que n’était l’appartenance de Qaim à une tribu importante en Libye, les fils de Haftar l’auraient expurgé du commandement des forces armées en Libye. En dépit de ce fait, les fis de Haftar font le vide autour de Qaim et essayent de serrer l’étau autour de lui pour réduire ses mouvements.
Le colonel libyen a poursuivi : «Il est certain que ces conflits et querelles de sécurité entre les partisans de Khalifa Haftar et ceux qui sont fidèles au Gouvernement de l’entente nationale ne manqueront pas d’avoir des répercussions politiques sur l’initiative de Paris sur la Libye et les travaux de la commission de dialogue en Libye qui s’est réunie récemment à Tunis.»
R. Y.
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