Les journalistes algériens en France interdits d’accès à l’information
Par R. Mahmoudi – Les journalistes algériens, y compris ceux travaillant comme indépendants, inscrits auprès des institutions franco-arabes à Paris, à l’image de la Chambre de commerce franco-arabe ou l’Institut du monde arabe (IMA), sont blacklistés par les responsables chargés des relations avec les correspondants de la presse des pays arabes au sein des différentes institutions publiques françaises. Selon nos sources, ces services sont tenus par des Libanais, des Syriens, des Marocains ou des Tunisiens. Mais il est quasiment certain que, vu leurs antécédents et leur prédisposition à casser de l’Algérien, les Marocains soient chargés de cette mission de proscription digne des temps du maccartisme américain.
Selon nos sources, les journalistes algériens proscrits ne sont, de fait, jamais conviés aux conférences ou manifestations culturelles où l’Algérie est mise à l’index, son image salie ou caricaturée, privant ainsi le lecteur algérien de toute information qui pourrait l’intéresser ou l’éclairer sur des événements auxquels le nom de son pays est directement associé. Alors que la presse marocaine, par exemple, est partout privilégiée et s’associe allégrement aux manœuvres politiciennes prenant systématiquement l’Algérie pour cible, notamment au niveau des différents organismes du Parlement européen, dont le siège est à Strasbourg.
Cette presse aux ordres, dont une partie est éditée ou coéditée en France même, accompagne le lobbying franco-marocain dans toute activité diplomatique, mais aussi dans les campagnes visant à détourner l’opinion internationale des scandales politico-financiers qui ont secoué dernièrement le Maroc et menacent à chaque fois les relations franco-marocaines.
Devant cet ostracisme qui frappe une catégorie de journalistes algériens, l’ambassade d’Algérie à Paris est appelée à réagir avec fermeté auprès des autorités françaises pour demander des explications et exiger un traitement équitable.
R. M.
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