Messahel accuse le Maroc de blanchir l’argent de la drogue en Afrique
Par Sadek Sahraoui – Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a appelé ce vendredi, lors de l’université d’été du Forum des chefs d’entreprise (FCE), les hommes d’affaires algériens à investir en Afrique. Le chef de la diplomatie algérienne a estimé que le continent africain recèle de nombreuses opportunités, à l’exemple du secteur de l’énergie où «les besoins en électricité et en enfûtage de gaz butane se font ressentir et pour lesquels l’Algérie a lancé plusieurs projets de coopération».
Messahel a, selon le site internet du journal Cap Algérie, qui rapporte l’information, évoqué aussi «les opportunités offertes par des pays comme la Mauritanie dans le secteur de la production halieutique ou le Sénégal grâce à la mise en place prochaine d’un couloir ouvrant grandes les portes de ce marché aux entreprises algériennes». Il a expliqué que la transsaharienne pour laquelle l’Etat a consenti d’énormes financements ouvre également le marché de l’Afrique centrale aux opérateurs algériens grâce, notamment, à la jonction qui devra se concrétiser dès 2018 avec Lagos au Nigeria et N’djamena au Tchad.
Interpellé par certains opérateurs qui ont notamment souligné l’absence de banques algériennes capables de les accompagner en Afrique et mis l’accent sur la faiblesse de la stratégie algérienne de conquête du continent par rapport à celle des Marocains, Messahel a invité son auditoire à ne pas être impressionné par le Maroc. «Ils ne nous impressionnent pas, ils font dans le blanchiment d’argent du haschich et la Royal Air Maroc transporte autre chose que des passagers», a-t-il martelé tout en invitant les hommes d’affaires algériens à participer à donner une bonne image de l’Algérie à l’étranger, surtout que les arguments existent.
A l’occasion, Abdelkader Messahel a rappelé le dernier classement de l’Institut Gallup qui classe l’Algérie dans le top 10 des pays les plus sécurisés au monde. Il a évoqué également les multiples opportunités d’investissements qu’offre notre pays. «L’Algérie c’est le pays du doing business en Afrique du Nord», a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’à titre comparatif l’Egypte est empêtrée dans des difficultés financières, la Tunisie connaît un regain d’insécurité et le Maroc fait office de «zone de libre-échange où des entreprises françaises ouvrent des usines pour faire travailler quelques Marocains».
S. S.
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