Tayeb Louh : «L’Algérie n’a pas fermé ses portes devant les migrants africains»
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé vendredi à Kigali (Rwanda) que «l’Algérie n’a pas fermé ses portes» devant les migrants et les ressortissant étrangers issus des pays africains, mais «a œuvré à concilier la nécessité de protéger ses frontières et de sécuriser le pays avec le devoir de solidarité envers les frères africains, notamment les ressortissants des pays voisins».
Intervenant à la 2e réunion de l’Union africaine (UA) sur «la migration, les réfugiés et les personnes déplacées», qui se tient les 20 et 21 octobre 2017 à Kigali autour du thème «Opportunités de migration, liberté de circulation des personnes en Afrique et amenuisement des défis y afférents», M. Louh a salué la politique adoptée dans le domaine de la migration par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui n’a eu de cesse de mettre l’accent sur la solidarité et l’aide aux migrants et aux réfugiés en l’Algérie issus de pays africains, notamment voisins, en donnant des instructions pour «le respect des droits et de la dignité de ces ressortissants étrangers».
L’Algérie, de par sa situation géostratégique au Nord de l’Afrique et au Sud de l’Europe et de la Méditerranée, est devenue un pays d’accueil pour des milliers de migrants, notamment clandestins, après avoir été un pays de transit, ce qui représente une lourde charge et un important défi. Le ministre a passé en revue l’approche algérienne globale sur la problématique de la migration, fondée sur le traitement des causes radicales liées essentiellement au sous-développement, à la pauvreté, au chômage, aux crises politiques, aux conflits armés et au terrorisme. Il a lancé un appel à tous les pays africains pour réguler et organiser les flux migratoires dans le but de «tirer profit de leurs effets positifs et faire face à leur impact négatif à différents niveaux, notamment à travers la lutte contre les réseaux de trafic de migrants et de traite des humains, dans le respect de la dignité et la protection des droits des victimes».
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux a salué les efforts consentis par la Commission, le Département des affaires politiques et le Département des affaires sociales pour l’élaboration des textes de lois soumis à l’examen, tout en souhaitant de parvenir à un consensus en vue de sortir avec des textes de référence qui «tiennent compte de toutes les positions exprimées et des intérêts de chaque pays». Par ailleurs, le ministre de la Justice s’est entretenu en marge de la réunion avec Johnston Busingye, ministre de la Justice et procureur général de la République du Rwanda, et Hamed Mannan Mohammad Al-Mirghani, ministre soudanais de l’Intérieur. Les entretiens ont porté essentiellement sur les relations bilatérales et les voies de leur renforcement. M. Louh a également rencontré Mme Minata Samaté, commissaire aux Affaires politiques de l’UA, et Mme Amira Fadel, commissaire aux Affaires sociales de l’UA. Ces rencontres ont permis d’aborder la migration, la liberté de circulation des personnes en Afrique et les défis auxquels l’organisation africaine est confrontée dans la gestion de cette question.
R. N.
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