Crise malienne : l’ONU s’impatiente et le fait savoir
Les ambassadeurs des quinze pays siégeant au Conseil de l’ONU visitent actuellement le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso, membres du G5 Sahel avec le Niger et le Tchad. A l’occasion, ils ont manifesté leur «impatience» aux signataires de l’accord de paix au Mali de 2015, à propos des retards dans l’application de cet accord. Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé «leur profonde préoccupation à l’égard de la persistance de retards importants dans la mise en œuvre de dispositions centrales de l’accord, préoccupation aussi face au risque que, sans nouvelle dynamique positive, les progrès réalisés jusqu’ici soient perdus», a confié à un groupe de journalistes à Bamako à l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre, qui fait partie de la délégation.
Delattre a indiqué également que les membres de la délégation ont appelé les signataires à «prendre d’urgence des mesures concrètes sur plusieurs point très précis». «Nous espérons que de nouvelles avancées concrètes, importantes, irréversibles, pourront être réalisées dès les semaines qui viennent et en tout état de cause avant la fin de l’année», a insisté l’ambassadeur français.
«Plus de deux ans après la signature de l’accord, il est désormais plus que jamais temps d’avancer, d’avancer fortement, d’avancer concrètement, d’avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord de paix. (…) La fenêtre d’opportunité pour avancer est aujourd’hui étroite, il faut avoir le courage de le dire», a-t-il martelé.
A signaler que la tournée des ambassadeurs porte également sur la constitution d’une force des pays du Sahel, dans laquelle la France voit un possible modèle de coopération entre troupes africaines et de l’ONU.
S. S.
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