Incendie de l’unité de Cevital : un comité de soutien à Oran et une marche à Béjaïa
Par Hani Abdi – Quelques jours après l’incendie dont a été victime l’unité de production Cevital au port de Béjaïa, un groupe de militants associatifs et d’acteurs économiques ont créé un collectif pour la solidarité avec les travailleurs de ce groupe industriel de l’homme d’affaires Issad Rebrab.
Selon le porte-parole de ce collectif, Mourad Bouzidi, ce collectif vise, en effet, à apporter un soutien actif aux travailleurs du groupe Cevital. Ce collectif vient donc en appui au comité déjà actif dans la wilaya de Béjaïa et qui a fait une marche aujourd’hui de l’unité de production de Cevital au port de Béjaïa jusqu’au siège de la wilaya. Le même mot d’ordre : débloquer les investissements du groupe Cevital à Béjaïa, à leur tête l’unité de trituration des graines oléagineuses. Le même comité réclame encore une fois l’accostage des bateaux au port de Béjaia et le débarquement des équipements destinés à l’usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital.
Ce même comité exige la répartition juste et équilibrée des investissements et de la richesse dans notre pays et une commission d’enquête sur la gestion désastreuse et douteuse du DG du port de Béjaia. Ce même comité a dénoncé l’intrusion du DG du port dans l’affaire de l’incendie qui a ravagé un hangar du groupe Cevital. «Nous ignorons encore les causes de cet incendie mais nous sommes surpris des dernières déclarations du DG du port de Béjaïa. Car ce dernier a, en effet, déclaré à un journal, quelques heures seulement après le départ du feu, que l’origine de l’incendie est due à “un frottement fer contre fer”. Voilà une performance dans les annales de la police scientifique qui doit faire cas d’école. Car à entendre le DG du port, nous n’avons même pas besoin d’enquête. Il aurait tout vu !» relève ce comité qui dénonce ainsi «l’attitude du directeur du port de Béjaïa qui a fait une irruption surprenante après cet incendie, non pour apporter un quelconque soutien aux travailleurs de Cevital mais, encore une fois, pour semer la confusion et usurper cette fois-ci la qualité de porte-parole de Cevital et de celle de la police scientifique dont l’enquête venait à peine de démarrer».
Avec la création d’un comité de soutien à Oran, l’affaire des investissements bloqués de Cevital sort du territoire de Béjaïa. La pression sur le gouvernement monte d’un cran.
H. A.
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