Dérives marocaines
Par R. Mahmoudi – Le Makhzen, relayé par une presse aux ordres et ses affidés dans les médias internationaux, s’arcboute aujourd’hui aux propos tenus par notre chef de la diplomatie sur la réalité du Maroc pour jouer les victimes et montrer l’Algérie sous un jour négatif, oubliant que depuis plus de vingt ans c’est toujours Rabat qui attaquait, et qu’à chaque fois l’Algérie refusait de répondre aux provocations.
Ces pleureuses oublient que Rabat a commencé à déclarer les hostilités contre l’Algérie depuis l’affaire Layada, l’ancien chef du GIA hébergé au Maroc au milieu des années 1990, et que les autorités algériennes n’ont pu rapatrier qu’après moult pressions sur le Palais. Et que c’est cet épisode qui va donner lieu à tout le tintamarre qui va suivre les attentats de Marrakech en 1994 qui est à l’origine de tous les problèmes actuels.
Toutes les provocations, toutes les dérives politiques ou diplomatiques auxquelles on a assisté depuis étaient directement inspirées par les discours incendiaires du roi. Il n’y a presque pas un discours où Mohammed VI n’ait pas décoché des flèches en direction de l’Algérie. Un seul motif revient tel un leitmotiv : le «refus du voisin de l’Est» de normaliser ses relations avec le Maroc et de rouvrir sa frontière fermée depuis 1994. Se laissant trahir par un profond sentiment de désespoir et de haine mêlés, il n’hésitait pas à montrer l’Algérie comme un ennemi potentiel. «Ce pays met tout en œuvre pour faire durer la situation actuelle, qui fait planer les périls de la balkanisation sur la région du Maghreb et du Sahel…» (discours 2009
N’oublions pas que c’est suite à un discours enflammé du roi qu’un nervis du Makhzen a osé arracher le drapeau national au consulat d’Algérie à Casablanca, un certain 1er novembre !
R. M.
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