Le Maroc en faillite demande l’aumône sur les marchés financiers
Par Sadek Sahraoui – Le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, a indiqué que le Makhzen avait pris la décision de demander l’autorisation du Parlement d’emprunter 24 milliards de dirhams (2,5 milliards de dollars) à l’étranger au cours de l’année 2018 afin de boucler le financement de son budget. Lors d’une conférence de presse animée jeudi soir à Rabat et consacrée au projet de budget 2018, il a carrément fini par avouer que le Maroc avait du mal à joindre les deux bouts et qu’il était asphyxié financièrement.
A ce propos, Mohamed Boussaid a fait savoir que la dette publique du Maroc était de 867,6 milliards de dirhams (93 milliards de dollars), soit 67% du PIB. Il a expliqué que cet endettement se compose de 78% de la dette intérieure et de 22% de la dette extérieure. Il a souligné que le gouvernement actuel était déterminé à faire en sorte que la dette publique ne dépasse pas 60% du PIB à la fin de son mandat. En clair, le Makhzen va devoir demander aux Marocains de serrer encore la ceinture. De nombreux spécialistes soutiennent, en effet, qu’il est urgent pour le Maroc de réduire sa dette publique s’il veut éviter l’effondrement. Ces chiffres prouvent, à eux seuls, que toutes les analyses présentant le Maroc comme un modèle économique à suivre sont des sornettes.
Mohamed Boussaid a précisé, selon le site elaph qui rapporte l’information, que 5 offices représentent plus de 80% de l’endettement extérieur. «L’OCP, l’ONCF, ADM, Masen et l’ONEE ont massivement investi», a-t-il enchaîné, faisant savoir que les investissements extérieurs ont depuis le début de cette année augmenté de 20%. Ceux qui connaissent bien le Maroc savent que c’est dans ces 5 offices que Mohammed VI a le plus investi. C’est donc lui qui a tiré le plus profit de l’endettement du Maroc et donc de l’appauvrissement des Marocains.
Selon plusieurs sources bien informées, la fortune du roi du Maroc Mohammed VI est estimée à plus de 5,7 milliards de dollars. Dans un discours officiel, le souverain marocain s’est déjà demandé où sont parties les richesses du Maroc. Le citoyen marocain, pour sa part, s’est posé une autre question très pertinente : si le Maroc n’a ni gaz ni pétrole, d’où diable Mohammed VI tire-t-il autant d’argent pour se situer bien haut sur l’échelle des têtes les plus fortunées du monde ?
Eh bien, la réponse est là. Cet argent dissimulé dans les paradis fiscaux, notamment en Suisse, est le fruit d’un détournement systématique des revenus du phosphate du Sahara Occidental, des deniers publics mais, surtout, des lignes de crédit octroyées par les bailleurs de fonds internationaux tels le FMI et la Banque mondiale. Mohammed VI ne se contente pas de spolier le peuple marocain ; le plus grave, c’est qu’il l’endette sur plusieurs générations.
S. S.
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