Tahar Hadjar : «Plus de 40 000 start-up seront créées d’ici 2018»
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a indiqué, dimanche à Oran, que le programme du gouvernement vise à créer plus de 40 000 entreprises innovantes (start-up) au niveau national entre 2017 et 2018.
Ce programme constitue «une occasion précieuse» que les établissements universitaires et de recherche doivent saisir par la création d’incubateurs et l’ouverture du champ devant des diplômés de l’enseignement supérieur en matière de création de start-up, a souligné Hadjar à l’ouverture des travaux d’une conférence nationale sur les universités au Centre de recherches anthropologique, sociale et culturelle (CRASC) d’Oran. Le programme permettra aussi de relancer des centres d’innovation et de transfert technologique, d’activer la dynamique des enseignants chercheurs, en renforçant les liens entre l’université et son environnement et d’ouvrir de nouvelles opportunités de stages, de formation et d’emploi aux étudiants, a-t-il déclaré.
Le ministre a ajouté que ce programme a également pour objectif de booster l’économie nationale en vue de réaliser des moyennes de croissance plus supérieures en s’appuyant sur les ressources humaines et financières disponibles au niveau national. Il a exhorté, dans ce sens, les établissements de l’enseignement supérieur et les centres de recherche et de développement technologique à assumer leur rôle dans ce domaine eu égard à leurs performances permettant de promouvoir le savoir, de valoriser les résultats de recherche, de poursuivre l’évaluation des laboratoires, de créer des projets innovants adaptés à la nouvelle tendance de l’économie nationale et de contribuer à son développement. «Il est impératif d’introduire l’entreprenariat à l’université à côté de l’enseignement et de la recherche dans le cadre d’une interaction avec l’environnement social, économique et culturel», a souligné Hadjar, insistant sur un environnement encourageant l’innovation, s’intéressant aux porteurs de projets innovants au sein d’incubateurs et de start-up et mettant en place un système de diffusion d’informations et de documents.
Le ministre a signalé, au passage, que son département ministériel a signé une convention avec l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) pour l’accompagnement et l’orientation des étudiants depuis leur accès à l’université jusqu’à leur sortie pour bénéficier d’un financement pour la création de leur propre micro-entreprise. S’agissant du projet d’entreprise, Tahar Hadjar a fait savoir que certains travaux initiés par des établissements universitaires seront évalués sur la base d’un guide de référence conférant plus de cohésion.
La maîtrise de ce nouveau mode de gestion qualitative des établissements universitaires nécessite la création d’un espace de concertation et d’échange d’idées entre les concernés par ce projet, a-t-il expliqué, insistant sur la poursuite de telles rencontres encadrées par des experts pour aboutir à un outil moderne de gestion de l’entreprise. En marge de cette rencontre, une convention-cadre a été signée entre l’Office de publications universitaires (OPU) et le Centre de recherche en informatique (Cerist) pour fournir le livre électronique universitaire. En vertu de cet accord, l’OPU devra ouvrir une bibliothèque numérique renfermant toutes les publications en système numérique à consulter gratuitement pour une durée de deux mois par les étudiants, les enseignants et les chercheurs universitaires. Cette rencontre nationale, à laquelle ont pris part des chefs de conférences régionales d’universités, des recteurs d’universités et des cadres du ministère de tutelle a été marquée par la présentation d’exposés sur le bilan de la rentrée universitaire 2017-2018, le système national de recherche scientifique et de développement technologique et la relation entre l’université et des entreprises économiques.
R. N.
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