Cinq membres des Ahmadiyya de M’sila se retirent

ahmadites Akbou procès
Elles sont poursuivies pour offense à l'islam, constitution d'association illégale et collecte illégale d'argent. D R.

Selon un communiqué de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), bureau de M’sila (aile Saleh Debouz), dont Algeriepatriotique a pris connaissance, cinq membres du  groupe islamique Ahmadiyya sur les douze qu’il comprend, se sont retirés après les poursuites judiciaires dont ils faisaient l’objet.

Le communiqué, signé du président de la LADDH, cite le témoignage direct d’un membre du groupe à la sortie de la cour de M’sila, le 29 octobre 2017, après le report du procès des douze membres du groupe pour la deuxième fois au 12 novembre 2017, qui lui a expliqué que «le départ des cinq membres est dû à la campagne médiatique diffamatoire des 2 et 3 novembre 2016».

Ce témoin fait part des conséquences sur les familles des membres de ce groupe après la campagne médiatique contre eux. Le communiqué rappelle que «douze ahmadis ont été poursuivis pour les délits d’adhésion à une association non agréée, collecte de dons sans autorisation, non-notification des services administratifs de la réunion, conformément à l’article 46 de la loi sur les associations, notamment les articles 1 et 8 de la loi sur la collecte de fonds».

La même source revient sur les péripéties de cette affaire qui remonte au «vendredi 9 septembre 2016 où des éléments de la police de Sidi Amer se sont déplacés au domicile d’un des membres de la secte après qu’il les a informés le matin du 8 septembre 2016 qu’il rencontrerait cinq membres dans son domicile, selon ce qui lui a été demandé (notification en cas de réunion avec les membres dans sa maison)».

La LADDH, bureau de M’sila signale que malgré leur retrait du groupe Ahmadiyya, cinq membres ont été poursuivis par le tribunal et trois d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison et à des amendes. Elle dénonce cette situation et «demande l’intervention du Président de la République pour une amnistie complète de tous les ahmadis injustement poursuivis et de toute personne poursuivie pour la liberté d’opinion et d’expression en Algérie».

H. A.

Comment (4)

    elgat
    1 novembre 2017 - 17 h 56 min

    La scientologie est une secte pas une religion, tandis que l’Ahmadiyya c’est l’islam vu sous un autre angle de vue comme il en existe plusieurs « maddahibe » en islam.

    water water
    1 novembre 2017 - 17 h 10 min

    Il ne faut pas confondre entre libèrté de culte et atteinte au culte des autres.
    On a jamais vu un chrétien qui se dit musulman , c’est le libre culte entre musulman et chrétien.
    Un Ahmadite qui se dit musulman est une atteinte à la religion Islam. L’Islam n’est pas une décharge pour les disjonctés.
    La logique veut qu’ils donnent un nom à leur religion, qu’il donne un nom à leur lieu de culte qu’il donne un nom à leur livre sacré , qu’il donnent un nom à l’inventeur de ce dogme et que surtout et avant tout, il donne un nom à leur dieu, et tout ceci doit être différent de l’Islam. et qu’ils dépose une demande d’agrément , et l’agrément ne se fait pas pour une ou deux personne.

    Anonyme
    31 octobre 2017 - 19 h 16 min

    Pourtant la constitution algérienne est claire à ce sujet :
    Art. 36 – La liberté de conscience et la liberté d’opinion sont inviolables.
    Art. 41 – Les libertés d’expression, d’association et de réunion sont garanties
    au citoyen.
    Art. 45 – Toute personne est présumée innocente jusqu’à l’établissement de sa
    culpabilité par une juridiction régulière et avec toutes les garanties exigées par la
    loi.

      elgat
      1 novembre 2017 - 17 h 32 min

      pouvez vous me dire pourquoi l’église de scientologie est interdite en France,pourtant pays de liberté.

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