La revanche de l’Etat-nation
Par Rabah Toubal – Après avoir été sérieusement menacé par la mondialisation, prônée par les pays occidentaux afin de dominer l’économie internationale, après avoir assujetti militairement et culturellement le monde, avec la généralisation de leur modèle libéral, l’Etat-nation, accusé abusivement de favoriser tous les ostracismes, qui seraient à l’origine de nombreuses guerres entre nations ou internes, revient en force contre les tentations et tentatives séparatistes exprimées sur les cinq continents, par des minorités ethniques, souvent encouragées par des pays étrangers ou des organisations internationales ou régionales.
C’est le cas aujourd’hui du Kurdistan irakien et de la Catalogne espagnole dont les dirigeants locaux avaient sous-estimé la puissance des forces centripètes qui traversent ces deux pays.
Ainsi, l’aventure menée par les autorités du Kurdistan et de la Catalogne, qui jouissent pourtant d’une très large autonomie, s’est avérée un suicide tragique dont les séparatistes kurdes, catalans et même d’autres contrées dans le monde se relèveront difficilement, voire ne se relèveront jamais.
A cause des erreurs monumentales des autres, les revendications légitimes de ces deux régions vont reculer considérablement et l’Etat-nation aura encore de beaux jours devant lui, en dépit des tares et limites qui lui sont prêtées par ses adversaires.
La politique isolationniste mise en œuvre par Donald Trump et le nationalisme conquérant de Vladimir Poutine abondent dans le sens de ce sursaut nationaliste.
Le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres !
R. T.
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