Le cri de détresse de la famille d’une victime d’erreur médicale à Tizi Ouzou
Par R. Mahmoudi – Suite à notre article intitulé «La famille d’un ex-cadre d’APC dépose plainte contre l’hôpital de Tizi Ouzou pour erreur médicale», paru le 15 août dernier, la famille d’une autre victime d’erreur médicale a pris attache avec notre rédaction pour exposer son cas et solliciter par la même occasion de l’aide.
Les plaignants indiquent que leur frère, qui avait été admis à l’hôpital Balloua de Tizi Ouzou pour une simple biopsie, est décédé le 12 septembre dernier au service ORL, sans que l’hôpital ne leur donne «aucune explication», s’insurgent-ils. «Depuis, nous expliquent-ils, l’hôpital nous refuse l’accès au protocole opératoire ainsi qu’au dossier médical». Les membres de cette famille ne comprennent pas que le professeur chargé de l’intervention chirurgicale refuse de les recevoir, tandis que le médecin réanimateur leur a avoué sa «stupéfaction» face à ce décès brutal.
D’après les témoignages qu’ils disent avoir recueillis, il y aurait 15 décès suspects depuis celui de leur frère. Un chiffre qui dénote l’ampleur tragique de ce phénomène dans notre pays, tout en sachant que nombre de familles de victimes hésitent à porter plainte pour éviter des procédures coûteuses et souvent labyrinthiques pour ce cas de figure où la solidarité corporatiste au sein des établissements hospitaliers joue systématiquement contre les plaignants. Nous en avons un cas lors du procès intenté contre des sages-femmes de Aïn Témouchent à la mi-août dernier suite à la mort suspecte d’une femme enceinte où les représentants de ce corps paramédical ont appelé à une grève générale.
Ils cherchent aujourd’hui un moyen de «rendre justice» à leur frère, de telle sorte, soutiennent-ils, qu’aucune autre famille «ne puisse souffrir de la perte d’un être cher, suite à une erreur, voire une faute médicale». Aussi veulent-ils entrer en contact avec la famille de la victime citée dans notre article.
R. M.
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