Le gouverneur de Sharjah empêche l’Algérie de participer au Salon du livre
Par R. Mahmoudi – Le gouverneur de l’émirat de Sharjah, Soltane Ben Mohammad Al-Kassimi, continue à humilier l’Algérie sans réaction aucune du gouvernement algérien. Après avoir insulté la Révolution algérienne, lors d’une intervention à Londres en mars dernier, en déclarant que le général de Gaulle «a accordé l’indépendance à l’Algérie pour faire plaisir au président égyptien Gamal Abdel Nasser afin de gagner la sympathie des Arabes», il récidive en écartant indirectement l’Algérie du Salon du livre de Sharjah, dont l’ouverture a eu lieu mercredi 1er novembre (tout un symbole) et où notre pays devait participer.
Ainsi, le commissaire du Salon international du livre d’Alger (Sila), Hamidou Mesaaoudi, a révélé que le stand que devait occuper l’Algérie dans ce salon était, en cette journée d’ouverture, tristement vide. Selon lui, cette absence de l’Algérie au Salon de Sharjah a été causée par le retard des visas demandés à deux fonctionnaires qui devaient se rendre aux Emirats arabes unis pour remplir les formalités nécessaires pour l’ouverture du stand réservé à l’Algérie. Or, les deux émissaires algériens n’ont eu leurs visas que le 30 octobre dernier, un jour avant l’inauguration du Salon. Comme si tout était prémédité pour empêcher de facto la présence de l’Algérie à cette manifestation culturelle annuelle et la priver ainsi d’une tribune internationale pour faire connaître son activité éditoriale et ses produits culturels.
Les responsables émiratis du salon ont, hypocritement, promis une solution pour demain samedi. Mais il est fort à parier que rien ne sera fait pour remédier à cette censure et que tout le souci des Emiratis pour l’instant est que cette affaire ne soit pas ébruitée jusqu’à provoquer un incident diplomatique.
Or, les images diffusées par la chaîne de télévision de Sharjah, qui a transmis l’ouverture du Salon, parlent d’elles-mêmes : on voit le cheikh Al-Qassimi s’attarder au stand marocain comme s’il voulait passer un message à l’Algérie. Il est vrai aussi que ce prince vit plus au Maroc que chez lui !
R. M.
Comment (77)