Qui saccage les bureaux des partis politiques en Kabylie ?
Par Hani Abdi – Le bureau du RND à Mekla à une vingtaine de kilomètres à l’est de la ville de Tizi Ouzou a été incendié dans la nuit de dimanche à Lundi. Rien n’a pu être sauvé. Cet acte de violence vivement dénoncé par le parti d’Ahmed Ouyahia, et plus particulièrement par le bureau régional du RND, n’est pas le premier du genre. Depuis le début de la campagne électorale la semaine dernière, plusieurs actes de violence contre les candidats de certains partis ont été signalés dans cette wilaya.
A Tigzirt, un candidat sur la liste APW d’une autre formation politique, accompagné de personnes en état d’ébriété apparent, ont agressé physiquement un militant du FFS et violé son domicile en pleine nuit. A Tadmaït, en pleine nuit, des individus non identifiés ont saccagé la devanture de la permanence de campagne. A Aït Abdelmoumen, dans la commune de Tizi N’tleta, des individus non identifiés ont tenté durant la nuit de saccager le siège local de la campagne du parti. Des actes qui suscitent de l’inquiétude chez les candidats et qui provoquent la colère du FFS.
Le FFS, qui est le plus vieux parti de l’opposition, a eu à dénoncer le saccage de plusieurs de ses bureaux dans cette wilaya. Dans une déclaration signée par le premier secrétaire fédéral par intérim, Lyes Laguel, le FFS s’interroge sur «les motivations des auteurs et commanditaires de ces agressions au moment où le parti enregistre, durant cette première semaine de campagne, une forte dynamique et une adhésion citoyenne remarquable». Il réaffirme qu’il ne cédera jamais devant le langage de la violence auquel il opposera toujours la vigilance citoyenne en faveur de l’action politique pacifique.
Y a-t-il un lien entre les agressions dont ont été victimes les candidats et les structures locales du FFS et celles du RND ? Qui est, ou qui sont, derrière ces violences et actes criminels contre deux partis politiques ? Une chose est sûre ; le FFS et le RND ont un point en commun : ils sont tous les deux contre le mouvement séparatiste dirigé de l’étranger par Ferhat Mehenni.
Certains observateurs soupçonnent d’ailleurs des «entités séparatistes» qui chercheraient à mettre le feu aux poudres dans cette région à la veille d’une échéance électorale importante.
H. A.
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