Niger : l’opposition rejette la nouvelle Commission électorale
L’opposition nigérienne a annoncé, samedi, avoir rejeté la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) installée la semaine passée pour préparer la présidentielle de 2021. «(Nous) rejetons la Céni permanente dans sa forme actuelle et récusons les membres qui la composent», ont écrit dans un communiqué commun le Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la république (FRDDR) et le Front des partis politiques non affiliés (FPNAD).
Selon ces deux coalitions politiques, la Céni a été «conçue de toutes pièces» en août dernier grâce à «une loi électorale non consensuelle» et son «installation est un non-événement». L’opposition n’a pas désigné ses trois représentants qui devaient siéger au sein de la Céni (13 membres au total, également 3 de la coalition au pouvoir).
La Céni est dirigée par l’avocat Issaka Souna, choisi après un appel à candidature. Me Souna avait déjà présidé la Commission en 1999. Il avait occupé le poste de chef adjoint de la Mission d’observation électorale de l’ONU au Burundi et celui de chef de la division de l’assistance électorale pour l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI). Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en 2021 au Niger. Ces scrutins pourraient être précédés par des élections municipales et régionales d’abord prévues pour janvier 2017 avant d’être reportées.
Le président Mahamadou Issoufou, réélu en 2016 pour un second quinquennat, a assuré qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat. La vie politique du Niger, un des Etats les plus pauvres du monde, mais qui est riche en uranium, a souvent été perturbée par des coups d’Etat militaires.
R. I.