Il attaque Djamel Ould-Abbès : Amar Saïdani prépare-t-il son retour au FLN ?
Par Hani Abdi – L’ex-secrétaire général du FLN Amar Saïdani revient sur la scène politique en cette fin de campagne électorale, en animant des rencontres avec des candidats FLN aux élections locales dans certaines communes de l’est du pays. En prenant la parole, Amar Saïdani n’a pas été tendre avec l’actuel secrétaire général du parti, Djamel Ould-Abbès. «Le parti du FLN gouverne au nom de la révolution démocratique, au nom de la légitimité démocratique et non pas au nom de la légitimité historique», a lancé Amar Saïdani, qui contredit ainsi totalement le discours de campagne de son «successeur» ou «remplaçant», Djamel Ould-Abbès, qui ne cesse de se référer au FLN historique en tant que «dépositaire de l’indépendance de l’Algérie».
Amar Saïdani insiste en affirmant qu’aujourd’hui «la légitimité de l’urne» prime sur le reste. «Nous gouvernons au nom de la légitimité des urnes. Le président du parti est élu à la majorité absolue», a ajouté Amar Saïdani qui marque ainsi un retour tonitruant sur la scène médiatique, s’attaquant en des mots à peine voilés à Djamel Ould-Abbès, avec lequel le courant passe mal.
L’ex-secrétaire général du FLN rassure cependant qu’il ne s’agissait pas d’abandonner cette catégorie d’Algériens qui ont fait la Guerre de libération nationale mais plutôt de poser les jalons d’une nouvelle Algérie «solide et sûre» grâce à sa jeunesse. C’est la nouvelle tentative d’Amar Saïdani de revenir sur la scène politique nationale. Il avait échoué une première fois lorsqu’il a rejoint la commission nationale des candidatures de son parti. Face à un Djamel Ould-Abbès intraitable, Amar Saïdani a fini par claquer la porte.
Aujourd’hui, en fin de campagne, Amar Saïdani semble chercher à se positionner contre l’actuel secrétaire général dans l’espoir de «capitaliser» un éventuel recul du FLN aux élections locales et baliser le terrain pour son retour à la tête de cette formation politique, à la veille d’une élection présidentielle des plus incertaines. Depuis sa démission forcée le 22 octobre 2016, Amar Saïdani manœuvre dans l’ombre pour créer les conditions de son retour à la tête du FLN. Est-il en train de préparer son retour ? On le saura bientôt.
- A.
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