Koléa, capitale algérienne de la vannerie

vannerie
La vannerie, un métier qui se transmet de père en fils. D. R.

La vannerie, artisanat qui utilise des fibres végétales, est une très ancienne activité pratiquée en Algérie, où l’alfa est utilisé depuis la préhistoire. Cet artisanat connaît un développement important du fait de la disponibilité de l’alfa, du raphia et du palmier nain. L’alfa est le matériau de prédilection des nomades pour la fabrication des ustensiles de cuisine, car elle est légère au transport.

Les productions sont d’abord vouées à un intérêt domestique. Dans les milieux ruraux, les femmes confectionnent les ustensiles et accessoires de cuisine : tamis pour le couscous, couscoussier, corbeilles plates ou légèrement creuses pour contenir le pain, les fruits ou simplement vanner les grains, mais également des pots à eau dont la surface externe est enduite d’huile de cade rendant l’objet étanche, tout en gardant le liquide frais et parfumé. La fibre de palmier nain est utilisée principalement pour la fabrication des nattes, des chapeaux et des corbeilles.

Aujourd’hui, l’osier et le rotin servent beaucoup plus à la fabrication de corbeilles et de l’ameublement (sièges, tables, éléments de rangement...). Le roseau est utilisé pour les grandes corbeilles.

La ville de Koléa, dans la wilaya de Tipasa, est réputée pour ses productions artisanales faites de rotin et d’osier. Des ateliers de cette ville sortent toutes sortes de meubles domestiques. Salons, bibliothèques, fauteuils, chaises et tables sont fabriqués sur commande, car la plupart des ateliers mettent un catalogue à la disposition du client qui peut également exiger une «touche spéciale». Les chambres à coucher en osier sont, de loin, les meubles les plus commandés chez les vanniers de la ville de Koléa, où plus de 200 artisans préservent et perpétuent ce métier ancestral.

R. C.

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