Jil Jadid ouvre sa campagne pour le boycott des élections
Par R. Mahmoudi – A deux jours des élections, Jil Jadid, seul parti à boycotter les élections locales, sort une série de vidéos qu’il diffuse sur sa page Facebook, sous l’intitulé générique : «Jil Jadid boycotte et, vous, que comptez-vous faire ?» Dans chacune de ces vidéos de moins d’une minute, un militant ou un cadre du parti explique à sa manière le choix du parti.
Noureddine Nebab, membre du conseil politique du parti, commente une affiche électorale d’un parti placardée sur un bac à ordures, en disant que cette image «illustre parfaitement le niveau de pourrissement de la scène politique dans le pays». Noureddine Oukrif, militant et membre du bureau exécutif, explique, au moins une raison qui le pousse, lui et «une majorité d’Algériens», à rejeter ces élections : «Ces élections sont tout simplement illégitimes, parce qu’elles seront truquées.»
Le parti de Soufiane Djilali veut élargir cette campagne, en demandant aux internautes d’envoyer leurs propres vidéos pour expliquer pourquoi, eux aussi, ils vont boycotter ces élections du 23 novembre.
Contacté par Algeriepatriotique, Soufiane Djilali explique la position de son parti : «Ce n’est pas de gaité de cœur que nous nous mettons en marge du processus électoral. Un parti politique s’impose et se développe par le biais des élections. Ce n’est donc pas ces dernières que nous refusons mais les règles du jeu, totalement faussées, que nous rejetons.» Pour lui, «les Algériens savent que les élections sont des duperies. Il est vrai que les Assemblées locales sont moins soumises à la fraude générale que les législatives, mais les cartes étant distribuées à l’avance, l’administration garde la haute main sur les affaires. De toutes les manières, les APC ou les APW n’ont pratiquement aucune marge de manœuvre».
A notre question de savoir si son parti maintiendra cette ligne, Soufiane Djilali répond que «le jour où le pouvoir fera des concessions politiques, probablement sous la contrainte du terrain, et acceptera les vrais résultats sortis des urnes, nous réviserons notre position».
R. M.
Comment (33)