Le mandat de trop d’Angela Merkel
Par Rabah Toubal – Les élections législatives du 24 septembre 2017 ont permis à l’union CDU/DSU d’obtenir une victoire en demi-teinte, qui n’habiliterait pas Angela Merkel, la chancelière allemande, de briguer un quatrième mandat si elle ne parvenait pas à élargir sa coalition à d’autres formations politiques afin de réunir la majorité nécessaire.
Les négociations menées depuis près de deux mois avec les différents partis de l’opposition ont abouti à une impasse dangereuse pour la stabilité de l’Allemagne.
Seules donc de nouvelles élections législatives, qui devraient normalement se tenir en janvier 2018, pourraient permettre à Angela Merkel – plus affaiblie que jamais, essentiellement à cause de la question de l’immigration – d’atteindre une franche majorité ou d’être désavouée, une seconde fois, et par conséquent démissionner de son poste et laisser les commandes de son parti à une autre personnalité de la CDU.
D’une manière ou d’une autre, la chancelière allemande aura été victime de la «malédiction du troisième mandat» dont de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement avides de pouvoir, des cinq continents, ont été victimes.
Au mieux, ce mandat de trop leur aura fait perdre le crédit que les acquis – modestes ou conséquents – de leurs précédents mandats, leur ont, à juste titre, apporté. Au pire, ils auront eu des fins de règne tragiques et désastreuses, pour eux et leurs pays respectifs.
R. T.
Comment (14)