Les princes saoudiens arrêtés pour corruption seraient torturés
La commission anticorruption est en marche en Arabie Saoudite. Après l’arrestation de dix princes et de dizaines d’anciens ministres, The Daily Mail, cité par Sputnik France, a diffusé une information selon laquelle les membres de la famille royale seraient torturés, alors que le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane participerait personnellement aux interrogatoires.
Les représentants de l’élite saoudienne, y compris des princes, détenus pour suspicion de corruption seraient torturés pendant les interrogatoires, rapporte The Daily Mail, se référant à des sources. «Ils les battent, torturent, giflent, insultent. Ils essayent de briser leur volonté», a déclaré au média une source sous couvert d’anonymat.
Selon The Daily Mail, le prince héritier Mohamed Ben Salmane pourrait personnellement participer aux interrogatoires, au cours desquels il tente de découvrir le réseau présumé de fonctionnaires étrangers qui ont reçu des pots-de-vin de la part des princes. Selon le journal, il aurait déjà confisqué 194 milliards de dollars aux princes et aux hommes d’affaires détenus.
En outre, le média indique que la société de sécurité américaine Academi, successeur de la société militaire privée Blackwater, serait impliquée dans les tortures, ce qui est pourtant nié par le représentant d’Academi.
Début novembre, dix princes et des dizaines d’anciens ministres ont été arrêtés en Arabie Saoudite sur décision d’une commission anticorruption. Ces arrestations sont intervenues peu après la création, par décret royal, de cette commission, dirigée par le prince héritier et homme fort du royaume ultra-conservateur, Mohamed Ben Salmane.
Parmi les suspects, il y aurait le prince Al-Walid Ben Talal, l’un des plus riches hommes du monde, ainsi que Miteb Ben Abdullah, l’ancien chef de la Garde nationale, limogé. Pour la période de l’enquête, tous les comptes privés des suspects ont été gelés, les autorités saoudiennes s’étant adressées aux banques centrales des pays voisins, y compris à celles du Koweït et des Emirats arabes unis, pour détecter les comptes des éventuels corrompus. Riyad a assuré que les sanctions ne toucheraient pas les sociétés appartenant aux inculpés.
R. I.
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