L’Intersyndicale de l’éducation empêchée de manifester à Alger
Par Hani Abdi – Le rassemblement auquel ont appelé les syndicats autonomes de l’éducation a été empêché par la police. Les principaux animateurs ont été interpellés avant qu’ils ne soient relâchés. Parmi eux, il y avait le coordinateur du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, et le secrétaire général du Snapest, Meziane Meriane.
Des militants et des enseignants présents de bon matin sur la place des Fusillés, à Alger, ont été également arrêtés par la police, qui a quadrillé les lieux des les premières heures. Les syndicats autonomes, regroupés dans l’Intersyndicale de l’éducation, ont voulu par cette action de protestation s’élever contre ce qu’ils considèrent comme de «nouvelles restrictions sur le travail syndical envisagées dans le nouveau code du travail».
L’Intersyndicale, qui a appelé à ce rassemblement il y a une quinzaine de jours, a motivé son action par le refus des hautes autorités du pays d’ouvrir le dialogue avec les syndicats en vue de prendre en charge leurs doléances multiples. Pour l’Intersyndicale, les travailleurs du secteur de l’éducation sont en détresse pour plusieurs raisons. Il y a la baisse du pouvoir d’achat, le code du travail et la suppression de la retraite anticipée. «Non à l’atteinte à la liberté syndicale», «Non à l’atteinte au pouvoir d’achat de l’enseignant», «La retraite proportionnelle est un acquis qu’il faudra restituer» ou encore «Non à l’atteinte à la dignité» sont autant de slogans entonnés par les manifestants.
Il s’agit là de la première action de rue décidée par l’Intersyndicale depuis la rentrée scolaire. Cette manifestation semble être un prélude à une série de protestations afin de préserver le pouvoir d’achat et la dignité de l’enseignant dans ce conteste de crise financière et son lot d’inflation.
H. A.
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