Lutte contre l’instabilité : l’Union africaine jauge l’état de ses forces
Par Sadek Sahraoui – La Force en attente d’Afrique de l’Est (EASF) a lancé, samedi sur la base militaire de Gebeit, dans l’est du Soudan, un exercice d’entraînement baptisé «Mashariki Salaam II». Dix pays d’Afrique de l’Est prennent part à l’exercice, qui s’achèvera le 6 décembre. «Cet exercice aidera l’EASF à se préparer pour accomplir les tâches assignées, notamment celles qui concernent le maintien de la paix», a rappelé le lieutenant-général Yahya Mohamed Khair, chef d’état-major adjoint du Soudan et président du Comité des chefs des effectifs de défense de l’EASF, lors d’une allocution prononcée lors de la cérémonie de lancement de l’exercice.
Le même responsable a promis que «l’armée soudanaise fournirait toute l’assistance nécessaire pour garantir le succès de l’exercice». Abdillahi Omar Bouh, directeur de l’EASF, a également mis en relief l’importance de l’exercice, qui, selon lui, «améliorera la connaissance de l’EASF au sein et au-delà de la région et maintiendra et renforcera la cohésion et la coopération régionale». Créée en 2004, l’EASF constitue l’une des cinq forces multidimensionnelles régionales de la force en attente africaine et a pour mission de renforcer la paix et la sécurité dans la région de l’Afrique de l’Est.
La Force africaine en attente (ou FAA) est une force de maintien de la paix internationale, continentale et multidisciplinaire, constituée de contingents militaires, policiers et civils qui agissent sous la direction de l’Union africaine. La FAA est déployée en Afrique en temps de crise, Addis-Abeba servant de quartier général.
La FAA constitue l’une des composantes majeures de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA). Son rôle dans les opérations de soutien à la paix (voir ci-dessous), tel que définit en 2004, trouve sa véritable impulsion politique en l’Acte constitutif de l’Union africaine adopté en 2000. Celui-ci donne, en effet, à l’UA le droit d’intervenir dans un Etat membre en cas de circonstances graves, à savoir les crimes de guerre, les génocides et les crimes contre l’humanité.
R. S.