Le théologien Mohammad Abdallah Nasr paie cher ses avis religieux progressistes
Par S. Nasser – Cheikh Mohammad Abdallah Nasr, ce jeune théologien «azhariste» réformiste vient de cumuler, à ce jour, 18 ans de prison pour des avis religieux. Ce n’est pas terminé.
Avec les neuf plaintes d’islamistes, en connivence avec des manipulateurs d’Al-Azhar et des complicités dans l’administration et judiciaires, il atteindra certainement 40 ans de prison pour avoir donné neuf avis qui ne correspondent pas à ceux de la doxa politico-religieuse musulmane, obscurantiste, antisciences, anti-modernisme, rétrograde, anti-minorité religieuse, anti-réformes.
Il est condamné parce qu’il dénonce, par le Coran, toutes les déviations qui mènent aux assassinats, aux tueries, aux destructions, aux viols, aux atteintes aux droits des minorités religieuses et aux droits des femmes en Egypte, aux destructions…
Ce jeune cheikh les bat toujours dans les débats télévisés au point où ses interventions sont craintes.
Pourtant, ce cheikh érudit n’a pas fait exploser ni église, ni mosquée, ni synagogue ; il n’a pas tiré sur la foule à la kalachnikov ; il n’a pas violé ; il n’a pas émis de fatwa pour excommunier quelqu’un pour athéisme comme l’ont fait certains cheikhs qui se sont ensuite excusés ; il n’a pas dit aux chrétiens égyptiens que leur croyance était corrompue…
En Egypte, neuf avis religieux progressistes et réformistes coûtent plus cher à leur auteur qu’être traître à la nation, corrupteur, destructeur, violeur, pervers, pyromane ou même terroriste.
S. N.
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