Le MAK affiche son racisme et appelle au boycott de l’arabe en Kabylie
Par Houari Achouri – Ferhat Mehenni remet ça. Après la grève du cartable en Kabylie en 1994, qui n’a duré heureusement qu’un semestre, alors qu’il voulait qu’elle soit illimitée, il lance l’opération boycott de la langue arabe dans la même région, pour diviser le peuple algérien. En effet, un site pro-MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) a relayé un appel anonyme au «boycott des cours d’arabe dans toutes les écoles, les collèges, les lycées et les universités de Kabylie, et ce, à partir du 3 décembre 2017».
Cet appel est motivé par des mensonges à propos de la promotion et la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe en Algérie. La réalité est tout le contraire des allégations du MAK. En septembre dernier, lors de sa présentation du plan d’action du gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a bien indiqué que l’officialisation de tamazight «sera confortée par la mise en place de l’Académie algérienne de la langue amazighe pour la promotion de cette langue» et la propagation de l’enseignement de tamazight à travers le pays.
Mais le chef du MAK veut refaire l’expérience de 1994 parce qu’il a une revanche à prendre. On sait que le mouvement du boycott scolaire de 1994-1995 en Kabylie a conduit à l’isolement de Ferhat Mehenni, du fait de son extrémisme. Son discrédit s’est accru quand tout le monde a appris qu’il partait passer les vacances de fin d’année, c’est-à-dire le réveillon, à Paris, au moment où la Kabylie était en pleine agitation pour la reconnaissance de tamazight. S’il n’y avait pas eu l’affaire de la prise d’otages de l’Airbus d’Air France Alger-Paris, le 24 décembre 1994, dans lequel se trouvait Ferhat Mehenni, personne n’aurait peut-être rien su de cette escapade.
Les nombreuses interrogations soulevées par sa présence dans l’Airbus d’Air France attaqué par les terroristes ont achevé de discréditer Ferhat Mehenni. Il a tenté vainement de sortir de son isolement dans la Kabylie en créant des MCB (Mouvement culturel berbère)… en France. Est-ce cette piteuse posture qui l’a amené à se fourvoyer dans sa revendication d’autonomie et d’autodétermination de la Kabylie, en créant le MAK et en s’engageant dans une fuite en avant qui l’a mené dans l’impasse, le contraignant à chercher son salut dans les bras des ennemis de l’Algérie.
La vague de défections qui frappe périodiquement son mouvement séparatiste ne tardera pas à donner le résultat inévitable de son aventure : Ferhat Mehenni se retrouvera seul et il est fort à parier que même les ennemis de l’Algérie qui ont commencé à le sponsoriser finiront par le lâcher et l’abandonner dans son régionalisme débile, forme d’intégrisme qui n’a rien à envier à l’intégrisme religieux.
Au niveau national, à chaque occasion qu’il tente d’exploiter, Ferhat Mehenni est remis à sa place. Il y a deux ans, il avait tenté d’exploiter la très forte émotion créée par le décès de Hocine Aït Ahmed. Mais le fils du fondateur du FFS, Jugurtha, l’en a empêché, fidèle à la mémoire de son père qui est connu pour avoir toujours pris ses distances vis-à-vis des revendications identitaires quand elles sont placées au cœur du combat politique.
H. A.
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