Amnesty International lance une campagne mondiale en faveur des droits humains
Deux militants palestiniens poursuivis pour avoir milité contre l’occupation israélienne, 11 défenseurs des droits humains persécutés en Turquie, une militante égyptienne emprisonnée pour avoir cherché son mari disparu… sont parmi les personnes pour lesquelles les membres et sympathisants d’Amnesty International se mobiliseront cette année, dans le cadre du 15e Marathon des lettres «Ecrire pour les droits», la plus grande campagne mondiale en faveur des droits humains.
«Depuis quinze ans, la campagne Ecrire pour les droits donne espoir à des personnes traversant les heures les plus sombres de leur vie. Imaginez que vous êtes en prison, malade, et que vous recevez des milliers de lettres de soutien et de solidarité, ou que vous appreniez que des personnes partout dans le monde vous soutiennent dans votre lutte pour obtenir justice pour un proche qui a été tué. Ecrire des lettres peut réellement changer des vies», a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.
Partout dans le monde, des défenseurs des droits humains sont menacés ou traités comme des criminels pour avoir simplement exprimé leur opinion sur Internet ou pour avoir protégé l’environnement, et il est plus important que jamais de leur montrer qu’ils ne sont pas seuls. La campagne Ecrire pour les droits est un puissant moyen de faire savoir aux autorités que nous les observons. Si elles peuvent harceler, censurer ou emprisonner des personnes, elles ne peuvent pas réduire au silence les millions d’autres personnes dans le monde qui les soutiennent.
Cette année, pour la première fois, deux responsables d’Amnesty International, poursuivis en Turquie pour de fausses accusations liées au terrorisme en raison de leur travail de défense des droits humains, recevront des lettres. Le président d’Amnesty Turquie, Taner Kılıç, a été arrêté le 6 juin 2017 et est toujours emprisonné. Idil Eser et Özlem Dalkıran, respectivement directrice et membre fondatrice d’Amnesty Turquie, étaient parmi les dix défenseurs des droits humains arrêtés le 5 juillet pour avoir participé à un séminaire sur les droits humains. Elles ont été libérées en octobre après avoir passé presque quatre mois en prison mais font toujours l’objet de poursuites.
C. P.