Jong-un : «Il n’y a pas d’Etat israélien pour qu’El-Qods soit sa capitale !»
Par R. Mahmoudi – La plus forte réaction à la décision prise par le président américain, Donlad Trump, de déclarer Jérusalem (El-Qods) capitale d’Israël est venue du leader nord-coréen, Kim Jong-un qui a déclaré vendredi qu’«il n’y a jamais eu d’Etat israélien pour que Jérusalem soit sa capitale».
Le ministre des Affaires étrangères nord-coréen a annoncé que son pays n’a jamais reconnu l’existence de l’Etat sioniste mais reconnaît, par contre, depuis 1988, l’Etat palestinien comme Etat souverain, dont la capitale est El-Qods. Et d’ajouter que son pays a toujours considéré Israël comme «une annexe de l’impérialisme».
Cette position remet au devant de la scène le conflit entre les Etats-Unis et la Corée du Nord qui a failli dégénérer il y a quelques semaines, sur fond de menaces, portant la tension à son paroxysme. Le 21 septembre dernier, devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président américain, Donald Trump, avait menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord qu’il qualifiait d’«Etat voyou». Surnommant à nouveau Kim Jong-un «Rocket Man» («l’homme missile»), il l’a accusé d’être embarqué dans «une mission suicide pour lui-même et pour son régime. Les Etats-Unis sont prêts, volontaires et capables. Mais espérons que ce ne soit pas nécessaire», a-t-il menacé.
«Si les nombreuses nations vertueuses ne s’attaquent pas aux rares Etats voyous, nous n’avancerons pas, a-t-il prévenu. Les forces destructrices ne cesseront de grandir si nous n’agissons pas.» Un mois plus tôt, Trump promettant le «feu et la fureur dans des proportions que ce monde n’a encore jamais connues» si la Corée du Nord ne cessait pas ses provocations. Mais Pyongyang ne s’est pas laissé intimider par la violence inédite de ce discours. Et en a même profité pour ridiculiser le Président américain. Le ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Ri Yong-ho, qui s’est lui aussi rendu à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, a ainsi comparé ses menaces aux «aboiements d’un chien».
Donald Trump classait aussi l’Iran dans la même catégorie, l’Iran et, à un degré moindre, le Venezuela. Remettant en cause l’accord sur le nucléaire iranien, l’insubmersible Président américain l’a qualifié d’accord de «la honte». Cet accord, a-t-il dit, «est un des pires auxquels les Etats-Unis aient jamais participé». «Nous ne pouvons pas laisser un régime meurtrier continuer ses activités déstabilisatrices (…) et nous ne pouvons pas respecter un accord s’il sert à couvrir l’éventuelle mise en place d’un programme nucléaire», a-t-il encore déclaré. Comme quoi, toutes les menaces formulées par Donald Trump, y compris donc celle de déplacer l’ambassade de son pays vers El-Qods, se rejoignent.
R. M.
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