Inoubliable Assia Djebar
A 19 ans, Fatima Zohra Imalayène choisit son nom de plume – Assia Djebar – pour signer son premier roman, La Soif.
Femme de lettres, professeur d’université, cinéaste, grande voix de l’émancipation des femmes musulmanes et du dialogue des cultures, Assia Djebar, auteur d’une vingtaine de romans, témoignages, recueils de poèmes traduits dans une vingtaine de langues, a été élue à l’Académie française en juin 2005. Egalement cinéaste – La Nouba des femmes du mont Chenoua (1978), La Zerda ou les chants de l’oubli (1982) – et professeur d’université (en France, aux Etats-Unis et en Algérie), elle est choisie en 1983 par le ministre français des Affaires sociales comme représentante de l’émigration algérienne pour siéger au Conseil d’administration du Fonds d’action sociale.
Décorée par la France de la Légion d’honneur et de l’Ordre des arts et des lettres, citée à plusieurs reprises pour le prix Nobel de littérature, Assia Djebar est également récipiendaire de nombreux prix et distinctions internationales pour ses écrits et ses films.
Dans son dernier livre, Nulle part dans la maison de mon père, publié en 2007, récit autobiographique et pèlerinage de la mémoire, Assia Djebar ressuscite une trajectoire individuelle qui se confond avec celle du peuple algérien.
Assia Djebar s’est éteinte en février 2015 à Paris à l’âge de 78 ans. Toujours très attachée à son pays d’origine, elle a été enterrée, selon ses vœux, dans son village natal de Cherchell.
En hommage à la grande dame qu’elle fut, le prix Assia Djebar du roman a été instauré par l’Anep et l’ENAG. Il vise à promouvoir la littérature algérienne et à lui donner une audience internationale et récompense chaque année une œuvre de fiction qui se distingue par son originalité ou son style. Le jury s’engage à honorer l’esprit d’Assia Djebar, qui a consacré sa vie à l’écriture et a su construire un pont littéraire entre l’Algérie et le reste du monde.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel du prix.
R. C.
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