Al-Walid Ben Talal monte une opposition contre Mohammed Ben Salmane
Par Sadek Sahraoui – Le prince milliardaire Al-Walid Ben Talal refuserait tout compromis avec les enquêteurs concernant les présumées accusations de corruption dont il est accusé et exige d’être entendu par un tribunal public. Pour lui, le principe héritier Mohammed Ben Salmane veut ni plus ni moins le racketter.
Selon le journal en ligne arabophone londonien Ar-Raï al-Yaoum, citant des sources françaises haut placées, «MBS s’est mis dans le pétrin» en voulant écraser ses adversaires politiques sans aucune forme de procès. L’allusion est faite bien évidemment à la campagne de purge menée contre des princes, des ministres et des personnalités de la haute fonction, accusés de corruption. Certains d’entre eux ont été relâchés après avoir renoncé à une partie de leur fortune. La somme que MBS veut engranger est de l’ordre de 100 milliards de dollars.
La même source rapporte à ce propos qu’un délégué du président français, Emmanuel Macron, s’était récemment rendu au Ritz Carlton à Riyad, en compagnie de l’ambassadeur de France en Arabie et d’un certain nombre de responsables saoudiens. Il a demandé à voir séparément Al-Walid Ben Talal ainsi que l’émir relâché Motaab Ben Abdallah. Mais les Saoudiens ont refusé sa demande. Ils lui ont organisé, en revanche, une réunion avec les deux personnes, mais en leur présence.
Selon le journal en ligne londonien, le courant qui refuse de faire des concessions parmi les princes et les personnalités séquestrées ne cesse de grandir. Ce serait l’émir Al-Walid qui le dirigerait. En clair, il est à la tête d’une opposition. Il a refusé catégoriquement de renoncer à une partie de sa fortune et ne cesse de réclamer un tribunal international en présence d’économistes de renommée mondiale pour révéler au monde entier comment il a fait fortune.
S. S.
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