Une seule entreprise privée algérienne figure dans le top 30 africain
Par R. Mahmoudi – Dans son nouveau classement des entreprises africaines les plus performantes pouvant prétendre au rang de «géants mondiaux», AfroChampions, en partenariat avec le cabinet sud-africain de conseil en stratégie Konfidants, place le groupe agroalimentaire algérien Cevital en cinquième position. C’est la seule entreprise algérienne figurant dans ce classement. Elle vient derrière quatre firmes sud-africaines. D’ailleurs, les entreprises sud-africaines dominent largement ce palmarès (22 sur 30).
Ce rapport retrace l’expansion des multinationales africaines en dehors de leur continent d’origine et explore les conditions favorisant leur émergence, les marchés sur lesquels elles développent leurs activités, tout en analysant les secteurs africains les mieux représentés dans les échanges internationaux.
«Cette étude démontre très clairement le potentiel de développement à l’international des entreprises africaines. Leur expansion mondiale est un phénomène récent – mais extrêmement rapide et dynamique», a déclaré Michael Kottoh, DG de Konfidants et coauteur du rapport. Selon M. Kottoh, cette évolution est une opportunité pour le continent. Il estime que l’Afrique a besoin que ses propres géants, ses champions et ses marques «partent à la conquête des marchés mondiaux». «Ces groupes, poursuit-il, doivent aller au-delà du continent, qui reste un marché restreint.»
Autre facteur plaidant pour la globalisation des activités des entreprises africaines : opérer en dehors du continent permet de mieux résorber les chocs et réduire les risques liés à des activités trop liées aux économies africaines (et aux cours cycliques des matières premières).
Dans leur constat, les auteurs de l’étude déplorent que les groupes sud-africains dominent ce top 30, en signalant qu’à peine six groupes de l’Afrique du Nord y figurent (dont deux marocains classés derniers), alors que des groupes d’origine subsaharienne brillent par leur absence.
Malgré les avancées réalisées par les firmes africaines, aucune ne figure aujourd’hui dans le classement Fortune Global 500, regrettent encore les auteurs de l’enquête.
R. M.
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