Le président tunisien explique pourquoi le règlement de la crise libyenne traîne
Par Sadek Sahraoui – Dans une interview qu’il vient d’accorder à la chaîne de télévision France 24, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, s’est montré pessimiste concernant l’avenir immédiat de la Libye. Il ne pense pas que la communauté internationale sera capable, à brève échéance, d’y organiser des élections au regard de la situation chaotique qui y règne. «Les élections sont nécessaires mais il faut savoir que les choses sont bien plus complexes», a-t-il répondu à question concernant le projet de l’ONU et de son envoyé spécial Ghassan Salame d’organiser en 2018 des élections générales en Libye.
Béji Caïd Essebsi, dont le pays vient d’accueillir un round de négociations entre des représentants de Tripoli et des membres du Parlement de Tobrouk, a ajouté : «Je ne pense pas que des élections auront lieu dans un avenir proche». Il a d’abord justifié son point de vue par la multiplicité des acteurs présents en Libye qui «ne sont pas en accord». «Il y a également des forces extérieures qui s’immiscent dans le sujet. Des forces extérieures arabes, européennes, russes ou américaines. Ce n’est pas aussi simple que cela», a confié Béji Caïd Essebsi, rejetant l’intervention de toute force étrangère en Libye. «Il faut que les Libyens se mettent d’accord pour construire leur Etat. C’est entre leurs mains», a-t-il insisté.
A noter qu’après la dernière réunion tenue au Caire en novembre dernier, les représentants de l’Egypte, de la Tunisie et de l’Algérie se réuniront le 17 décembre prochain à Tunis afin de relancer et soutenir le dialogue inter-libyen.
S. S.
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