La proposition d’un sculpteur suite à la dégradation de la statue d’Aïn El-Fouara
par Abdeslam O. Graïne – Passée la sidération, et au-delà de la tristesse que je ressens suite à la destruction de la statue du sculpteur Francis de Saint-Vidal qui ornait Aïn El-Fouara, je voudrais, par mon savoir-faire et mon engagement désintéressé, proposer la prise en charge d’une solution radicale à cette tragédie (avec une équipe vraiment qualifiée).
Première étape :
1- La restauration de la statue (et de son bloc).
2- Le moulage de la statue (et de son bloc).
3- Le coulage de la statue en bronze à partir du moulage réalisé.
Seconde étape :
4 – Le bronze remplacera la statue en lieu et place, il sera patiné par un procédé spécial en blanc pour respecter l´identité et la mémoire des lieux.
5 – L´original en marbre sera mis à l’abri dans un musée de la ville.
Il faut savoir que le marbre n’est plus indiqué pour des statues en extérieur à cause de sa fragilité.
En attendant, si ce n’est déjà fait, pour éviter son effondrement, il faut impérativement que les autorités de la ville sécurisent la statue mutilée en la soutenant avec une charpente en bois et en la couvrant d’une bâche imperméable pour éviter les infiltrations d’eau à travers les fissures profondes qu’elle présente.
Enfin, concernant ce «barbu» qui l’a détruite, je suggère qu´il soit condamné à des travaux d´intérêt général dans les carrières de marbre de Filfila (Skikda). Le temps n´est plus aux larmoiements, mais à la riposte. Haut les cœurs !
A. O. G. (sculpteur)
PS : Déjà dans les années 1990 quand j´étais étudiant à l´Ecole des beaux-arts d´Alger, j´avais vécu et dénoncé des années durant la mutilation par des étudiants de dizaines de plâtres de nus – copies des chefs-d’œuvre du Louvre – dans l´indifférence totale et le laisser-faire complice des responsables et des enseignants de l’époque.
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