Pour calmer les Al-Saoud : l’Etat sacrifie le chef de la sûreté d’Oum El-Bouaghi
Par R. Mahmoudi – Les autorités algériennes enchaînent les concessions et les gestes de conciliation en faveur de l’Arabie Saoudite, suite à l’incident du stade d’Aïn M’lila. Après les excuses officielles formulées par Ahmed Ouyahia à l’émissaire du roi (et/ou du prince héritier) d’Arabie Saoudite, et révélées par l’ambassadeur saoudien à Alger dans un tweet diffusé mardi, voici venu le temps redouté des sanctions.
Nous apprenons que le chef de la sûreté de wilaya d’Oum El-Bouaghi, le divisionnaire Abdeslam Boussouf, de la wilaya d’Oum El-Bouaghi, vient d’être limogé. Selon la radio locale d’Oum El-Bouaghi, son remplaçant, le divisionnaire Abdelkader Rebiai, a été installé dans ses nouvelles fonctions aujourd’hui, mercredi 20 décembre. Si la radio ne donne aucun détail sur les raisons de ce changement, il est clair que celui-ci est lié à cette affaire de la banderole déployée par les supporters de l’équipe de football d’Aïn M’lila caricaturant le roi d’Arabie Saoudite.
Cette information accrédite le message publié par l’ambassadeur saoudien qui a noté, entre autres, que les autorités algériennes s’étaient engagées à «prendre des mesures nécessaires à l’encontre des auteurs» de l’incident et à «garantir qu’un tel acte ne se reproduira pas». Chose qu’aucun officiel algérien n’a jusqu’ici assumé publiquement. Le seul à avoir réagi à cette affaire est le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. Mardi, il a annoncé qu’une enquête ouverte sur l’incident de la banderole déployée au stade d’Aïn M’lila (Oum El-Bouaghi) a fait ressortir, selon les résultats préliminaires, qu’il s’agissait «d’un acte individuel et isolé». Si le ministre a admis, textuellement, le caractère «attentatoire» de cette banderole, il s’est, toutefois, gardé d’évoquer d’éventuelles sanctions à l’encontre des responsables de la sécurité au niveau de la wilaya d’Oum El-Bouaghi.
R. M.
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