L’ambassadeur d’Algérie à Riyad reçu par le ministre saoudien de l’Intérieur
Par Karim B. – Le ministre de l’Intérieur saoudien a reçu l’ambassadeur d’Algérie à Riyad, rapportent les médias saoudiens. Rien n’a filtré sur l’ordre du jour de cette rencontre qui a lieu sur fond de polémique autour d’une banale banderole brandie par des supporters algériens qui a provoqué la colère des Al-Saoud, très sensibles à la moindre critique, car désormais vulnérables.
On ne sait pas si cette rencontre a un lien direct avec cet «incident» pour lequel les autorités officielles algériennes se sont excusées, au grand étonnement de l’opinion publique algérienne. Les médias saoudiens se sont contentés de reprendre la très classique formule diplomatique d’usage, «les deux parties se sont entretenues sur des questions d’intérêt commun et sur la situation qui prévaut dans la région», lit-on dans plusieurs médias saoudiens, reprenant l’agence officielle saoudienne SPA.
Les autorités officielles algériennes multiplient les gestes de bonne volonté à l’égard du régime wahhabite, depuis que des supporters ont décidé d’exprimer leur colère suite à la décision du président américain de transférer l’ambassade des Etats-Unis à El-Qods. La banderole, qui ne comporte aucun contenu diffamant, montre la moitié du visage du roi Salman collé à la moitié de celui de Trump, pour dénoncer la proximité suspecte des Al-Saoud avec Washington, au moment où les musulmans du monde entier attendaient une réponse ferme du gardien des Lieux Saints de l’islam.
Après les excuses du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l’Algérie a condamné avec fermeté le tir d’un missile sur la capitale saoudienne par les Houthis. Un énième missile suivi d’une énième condamnation de l’Algérie, dont le silence au sujet des crimes commis par la coalition conduite par les Al-Saoud au Yémen intrigue.
Pour rappel, l’agression de ce pays par les wahhabites a fait des milliers de morts parmi les civils, dont de nombreux enfants. Non seulement la guerre imposée par les Al-Saoud au Yémen a détruit le pays, mais elle a provoqué une grave famine dénoncée par les ONG – et même par l’ONU – qui mettent en garde contre une véritable catastrophe humanitaire.
K. B.
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