Salah Belaïd : «L’arabe ne peut pas s’épanouir sans la traduction»
Le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaïd, a affirmé dimanche que l’Algérie avait besoin d’une «plateforme de connaissances» pour permettre à la langue arabe de tirer profit des langues étrangères.
Dans une déclaration à l’APS en marge d’un séminaire sur la langue arabe et la traduction, M. Belaïd a précisé que cette rencontre visait à «présenter une plateforme intellectuelle et de connaissances pour permettre à la langue arabe de tirer profit des langues étrangères».
«La langue arabe ne peut se développer seule, elle doit se référer à d’autres langues pour prospérer», a estimé le président du CSLA.
M. Belaïd, qui s’est vu décerner la semaine dernière à Paris le prix de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco), a indiqué que le plus important pour le CSLA était d’«examiner les moyens qui permettent à la langue arabe de bénéficier des traductions scientifiques et de généraliser son utilisation dans le domaine des technologies modernes».
Il a ajouté dans ce sens que la «volonté politique existe pour servir la citoyenneté linguistique», estimant que la traduction était un «acte civilisationnel qui bénéficie d’un grand intérêt national à travers les moyens mobilisé par l’Etat en la matière».
Pour sa part, le président de la commission scientifique du séminaire, Mohamed Daoud, a indiqué que la traduction constituait un «outil de communication, de compréhension, de dialogue et de diffusion des cultures des peuples», ajoutant que la langue arabe avait une «longue histoire» dans le domaine de la traduction.
Mettant en avant l’importance de s’«intéresser à l’activité intellectuelle pour permettre à l’Algérie d’intégrer la sphère de la connaissance académique», il a fait remarquer que la langue arabe «ne peut s’épanouir sans la traduction des langues étrangères vers l’arabe».
R. N.
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