Salah Belaïd : «L’arabe ne peut pas s’épanouir sans la traduction»

M. Belaïd s'est vu décerner le prix de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alesco)
Le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaïd. New Press

Le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaïd, a affirmé dimanche que l’Algérie avait besoin d’une «plateforme de connaissances» pour permettre à la langue arabe de tirer profit des langues étrangères.

Dans une déclaration à l’APS en marge d’un séminaire sur la langue arabe et la traduction, M. Belaïd a précisé que cette rencontre visait à «présenter une plateforme intellectuelle et de connaissances pour permettre à la langue arabe de tirer profit des langues étrangères».

«La langue arabe ne peut se développer seule, elle doit se référer à d’autres langues pour prospérer», a estimé le président du CSLA.

M. Belaïd, qui s’est vu décerner la semaine dernière à Paris le prix de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco), a indiqué que le plus important pour le CSLA était d’«examiner les moyens qui permettent à la langue arabe de bénéficier des traductions scientifiques et de généraliser son utilisation dans le domaine des technologies modernes».

Il a ajouté dans ce sens que la «volonté politique existe pour servir la citoyenneté linguistique», estimant que la traduction était un «acte civilisationnel qui bénéficie d’un grand intérêt national à travers les moyens mobilisé par l’Etat en la matière».

Pour sa part, le président de la commission scientifique du séminaire, Mohamed Daoud, a indiqué que la traduction constituait un «outil de communication, de compréhension, de dialogue et de diffusion des cultures des peuples», ajoutant que la langue arabe avait une «longue histoire» dans le domaine de la traduction.

Mettant en avant l’importance de s’«intéresser à l’activité intellectuelle pour permettre à l’Algérie d’intégrer la sphère de la connaissance académique», il a fait remarquer que la langue arabe «ne peut s’épanouir sans la traduction des langues étrangères vers l’arabe».

R. N.

Comment (21)

    Anonyme
    30 décembre 2017 - 16 h 04 min

    ALGERIA,
    Tout d’abord je vous demande de bien vouloir changer de pseudonyme, parce que vous ne pouvez représenter l’Algérie tout entière.
    Ensuite, il faut bien savoir que la Chine n’a pas changé de langue pour se développer, ni le Japon, ni le Vietnam, ni l’Indonésie, ni le Brésil, ni la Turquie, ni Israël dont la langue nationale, l’hébreu, était il n’y a pas longtemps une langue quasi morte mais qu’on a pu ressusciter grâce à la volonté des siens. La langue arabe qui est
    qui a toujours été une langue inter-nationale vivante et jadis une langue des sciences, a un immense potentiel pour redevenir encore une fois la langue des sciences et des découvertes scientifiques grâce à la volonté des siens, pourvu qu’on lui donne sa vraie place en tant que langue nationale à part entière, et ne pas lui pas lui choisir une langue étrangère, quelle que soit l’importance de cette dernière. Même les Israéliens n’ont pas remplacé l’hébreu langue nationale par une autre langue, fut-ce la langue anglaise, la première langue internationale. Le problème n’est pas dans la langue la langue arabe mais dans les siens qui n’ont pas la volonté nécessaire pour en faire une langue fonctionnelle dans tous les domaines à l’instar des autres pays du monde. Du reste, aucun des pays
    du monde n’a pu se développer de façon convaincante en utilisant une langue étrangère comme première langue nationale, y compris le cas des pays les plus divisés ethniquement et culturellement.

    anonyme
    25 décembre 2017 - 23 h 26 min

    Drole ce bonhomme qui ne paye pas de mine et en plus président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA)
    No comment

    Boborah
    25 décembre 2017 - 22 h 52 min

    C’est fou ce que certains (une toute petite minorité d’Algériens toujours colonisés) puisse oser s’acharner sans honte à défendre la langue française contre la langue arabe, langue riche, langue d’une civilisation prestigieuse, langue du Qoran, quatrième langue internationale à l’ONU (avant le français), et la langue source, spirituelle et culturelle, de l’écrasante majorité du peuple algérien. Si ce n’est pas de l’effronterie honteuse, ce serait quoi ? La langue arabe a un potentiel immense pour le développement, pourvu qu’on lui reconnaisse son importance et son potentiel, n’en déplaise à certains esprits colonisés et toujours colonisables

      Salah
      26 décembre 2017 - 13 h 23 min

      @Boborah , puisque tu aimes la langue arabe et rejette la langue française, eh ben donne l’exemple en n’intervenant plus en français sur les réseaux sociaux ! C’est çà la logique !

        Oborah
        26 décembre 2017 - 21 h 21 min

        Ya Si Salah, ma devise dans ce contexte particulier est la suivante: لكل مقام مقال و لكل حادث حديث
        En anglais: Fight them back with their own weapons.
        Dans mes interventions sur le réseaux j’utilise ou bien l’arabe ou bien l’anglais ou encore le français quand la situation l’exige. Je n’utilise pas le français par amour pour cette langue. Je l’utilise surtout pour répondre à mes interlocuteurs francophones francophiles qui défendent le français contre la langue principale de mon peuple dont l’écrasante majorité est arabophone (qu’on le veuille ou non). En fait je leur répond dans leur langue favorite pour leur montrer qu’on peut bien être francophone sans aller jusqu’à devenir francophile et par là-même arabophobe. Tout en étant francophone, Et anglophone, je suis fier d’être arabophone, et je défendrais ma langue arabe contre toute langue étrangère, et surtout quand il s’agit de la langue de l’ancien colonisateur que certains de mes compatriotes vénèrent et utilisent délibérément et sans honte pour s’attaquer à la première langue nationale, langue de l’écrasante majorité du peuple algérien. Certains esprits colonisés et colonisables à merci vont même jusqu’à haïr langue arabe et utilisent délibérément la
        question de tamazight pour créer un conflit entre les deux langues nationales au grand profit du français que la France veut à tout prix faire perdurer en Algérie Pour amoindrir à la fois la langue arabe et et la langue amazighe. J’espère à présent que vous avez saisi
        saisi pourquoi j’utilise délibérément le français pour répondre à certains interlocuteurs francophiles et arabophobes.

    Wahid Mokhtar
    25 décembre 2017 - 19 h 19 min

    À la fin des années  »70 » et tout au long des décennies suivantes les partisans Baathiste et leurs émules islamistes ont œuvré en profondeur pour la généralisation de la langue arabe avec le soutien indéfectible du Parti FLN…Ce Salah Belaid en était l’un des acteurs principaux avec le fameux Belkacem Nait Belkacem, avec la différence le second était polyglotte.

    Les cadres francophones et les bilingues arabe/français ont été la cible de fonctionnaires véreux dont le seul objectif a été de prendre le pouvoir de l’administration et ils y sont arrivés avec au final la sclérose de toutes les institutions. Aujourd’hui, un changement de cap semble être pris par ce conseil supérieur de la langue arabe…

    Alors, une seule question se pose d’elle même : Pourquoi maintenir ce conseil supérieur dés le moment où il fait le  »constat » que nous sommes dans un monde multipolaire et que cette langue ne peut être supérieure aux autres malgré le fait qu’elle est la langue du Coran ?

    Le reste se passe de commentaire.

      Anonyme
      25 décembre 2017 - 23 h 29 min

      ya wahid EL KARN tu n’arriveras jamais à la cheville de feu Mouloud Nait Belkacem Allah yarhmou « un grand monsieur »
      Va semer ton venin ailleurs

    LOUCIF
    25 décembre 2017 - 15 h 07 min

    ….. «L’arabe ne peut pas s’épanouir sans la traduction» …dixit le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaïd.

    Mais … Salah Belaïd , pour que la traduction soit possible et utile , il faut faire que dès à présent les langues étrangères (français, anglais notamment) soit introduire en force dans l’Ecole de la République, dans le système éducatif algérien, et ce dès le primaire !
    Puisqu’on est ne manque d’enseignant compétents dans cette catégorie (les langues), Il faut penser faire appel à la diaspora algérienne pour occuper des postes d’enseignants car déjà tous les algériens francisants ou francophones (….et non francophiles !) , le pouvoir les a décapité progressivement depuis l’indépendance. Le pouvoir algérien de 62 par sa haine et son étroitesse d’esprit a dilapidé et anéanti toute une force intellectuelle qui aurait pu être toujours utile pour le pays !

    Mais comme on connait le pouvoir, même Tamazight est considérée par lui comme un danger pour le pays ! Quelle catastrophe , quel gaspillage des ressources, mon Dieu !!

      BBoborah
      25 décembre 2017 - 17 h 38 min

      Les francophiles sont toujours vivants et figurants. La preuve en est votre intervention. Les francophiles qui se disent  »francophones » sont l’obstacle principal devant l’épanouissement de l’arabe, la première langue nationale. Ils militent sans relâche dans ce sens. La colonisabilité à encore de beaux jours devant elle.

        LOUCIF
        25 décembre 2017 - 18 h 48 min

        Ya @BBoborah , je crois que tu t’insultes toi-même car tu utilises le français comme moi pour me répondre ! Je suis sûr que tu m’écris à partir d’une …. banlieue française.

        PS : comment tu peux déduire que je suis francophile ? Moi aussi je peux te traiter de francophile puisque tu utilises la langue du colon que tu prétends combattre avec le clavier de ton ordinateur !

        Koune shaah, comme on dit ! allah ihdik ! Que Dieu , le miséricordieux, extirpe de ta cervelle, la haine gratuite et non justifier envers un internaute que tu ne connais même pas ! Tu démarres au quart de tour, sans réfléchir, et un jour çà peut te couter très cher, et revenir sur la gueule comme un boomerang ! Bye, bye , ya kho !

          Boborah
          25 décembre 2017 - 21 h 59 min

          Loucif, je te réponds dans  »ta » langue favorite, Celle que utilise pour fustiger la langue arabe, langue d’un patrimoine civilisationnel imparable et la langue de la majorité écrasante du peuple algérien. Le peuple algérien n’aurait jamais pu
          résister à la colonisation française sans s’appuyer sur ce patrimoine civilisationnel et cette langue prestigieuse qui est toujours une internationale (4eme rang à l’ONU) et qui un potentiel immense pour se développer et s’épanouir, n’en déplaise à ses détracteurs à l’esprit toujours colonisé parce que colonisable à
          merci. Moi, Monsieur, je suis arabophone, anglophone et francophone, mais pas francophiles معاذ الله. Pour moi, défendre la langue française contre la langue de la majorité de mon peuple tient de la traîtrise la plus vile soit parce cela veut dire tout simplement jouer le jeu de l’ancien colonisateur qui veut toujours garder la mainmise sur ses anciennes colonies prétendément ‘indépendantes’. تحيا الجزائر عربية مسلمة، حرة من التبعية لفرنسا أو لغيرها من القوى الإمبريالي الغاشمة. تسقط القابلية الاستعمار من جديد و تسقط القول الخائنة لقضية أمتها.

        Zombretto
        25 décembre 2017 - 18 h 58 min

        @BBoborah : « La colonisabilité à encore de beaux jours devant elle. »
        Oui, ce sont des arabisants qui ont organisé la guerre d’indépendance de l’Algérie. Aucun du groupe des 22 ne savait écrire son nom en français, n’est-ce pas ?
        D’après toi, peut-être que Aït Ahmed, Boudiaf, etc., étaient tous issus de la zaouïa de Sidi Sahnoun.

          Boborah
          25 décembre 2017 - 23 h 10 min

          Zombretto, Comment se fait-il que beaucoup des révolutionnaires Algériens francophones qui ont lutté contre le colonialisme français se sont retrouvés à Paris juste après l’indépendance ? Certains ne se sont même pas gêné de prendre la nationalité française. C’est dire la profondeur de l’influence qu’à eu sur eux leur éducation en langue française. Il n’est d’indépendance vraie que celle des esprits. Apparemment la colonisabilité est bien pernicieuse,
          .و لكن أكثرهم لا يعلمون.

    Zombretto
    25 décembre 2017 - 12 h 54 min

    Les algériens disent que quand on demande à un homme normal de vous montrer son oreille, il met sa main directement sur l’oreille au dessus de sa main, tandis que l’idiot (et le politicien aussi !) passera sa main dérrière sa nuque et vous montrera l’oreille du côté opposé.
    Sinon pourquoi aller au français ou à l’anglais en passant par la traduction vers l’arabe au lieu d’aller directement au français, que nous avions et avons encore là, disponible devant nos yeux ? Tous les algériens de plus de 55-60 ans savent que quand on connaît le français on apprend l’anglais avec une facilité ridicule, de même que l’espagnol, l’italien, etc.
    Aujourd’hui que les gens au pouvoir entrevoient la possibilité très réelle de la fin des hydrocarbures, ils commencent à trembler dans leurs culottes. Ils commencent à admettre que l’arabe est « insuffisant » alors qu’il est totalement inutile, et même plus qu’inutile, contreproductif et carrément vecteur de dangers.
    En réalité, ceux qui ont arabisé l’Algérie savent et ont toujours su que l’arabe ne vaut strictement rien comme langue de savoir depuis au moins cinq siècles. La preuve, c’est que lorsqu’ils se retrouvent en privé entre eux, ils discutent en français et arabe algérien ou berbère. L’arabisation de l’école était un instrument d’abrutisation de la société pour pour qu’elle les laisse profiter en paix de la rente, en même temps qu’elle leur donnait l’illusion d’appartenir à un club puissant, celui de la maffia baâthiste. Ils croyaient savoir ce qu’ils faisaient, tant qu’ils pouvaient compter sur la rente. Eh bien plus maintenant !

      Boborah
      25 décembre 2017 - 18 h 49 min

      Si l’arabe qui est une langue de civilisation, est inutile, quelle serait l’utilité de tamazight pour lequel vous vous battez avec tant d’acharnement ?

        Zombretto
        25 décembre 2017 - 19 h 12 min

        @Boborah: Je l’ai dit dans un autre post, les berbères qui revendiquent l’officialisation du berbère savent très bien que leur langue ne sert à rien en dehors de la vie quotidienne. Ils en sont tout à fait conscients. Mais ils savent tout aussi bien que l’arabe classique n’est pas mieux non plus. Alors, s’il faut nous imposer une langue inutile et nous priver du français, alors autant que ce soit la nôtre au moins, le berbère et l’arabe derdja. Au moins ce sont des langues seulement inutiles, tandis que l’arabe classique est non seulement inutile, mais en plus c’est carrément un vecteur d’ignorance, de violence et de danger.

          Boborah
          25 décembre 2017 - 21 h 15 min

          Si l’arabe qui est une langue de civilisation, est inutile, quelle serait l’utilité de tamazight pour lequel vous vous battez avec tant d’acharnement ?

    kaci
    25 décembre 2017 - 10 h 03 min

    On ne vous a jamais délégué pour nous arabiser. Non à l’Etat arabe et non à la langue arabe officielle

    ALGERIA
    25 décembre 2017 - 8 h 56 min

    OUI, MAIS tu dois savoir qu’il te faut tous les pétrodollars des arabes pour arriver à traduire les millions d’ouvrages scientifiques qui fleurissent tous les jours. Le meilleur moyen de profiter du savoir des autres, c’est de s’ouvrir à leurs langues. Même le prophète PSSL a exhorté les musulmans à rechercher la science même en chine. C’est à dire apprendre le chinois et y puiser leur savoir. Malheureusement tous les tenants de l’arabisation considèrent qu’ils faut tuer toutes les autres langues pour régner. La preuve nous avions un « butin de guerre » qui a permis a des algériens de la génération post indépendance de rivaliser avec les meilleurs sur la planète et vous avez tout fait pour fermer cette fenêtre sur le monde et le savoir.
    Révisez donc votre stratégie et ouvrez les yeux, ils n y a que les animaux qui sont monolingues : c’était vrai hier et l’est encore plus aujourd’hui que le monde est devenu un village. La solution c’est celle là, c’est la seule réaliste et à un coût supportable ; elle permettra aussi d’avoir un peuple de citoyens et non du ghachi.

    Abou Stroff
    25 décembre 2017 - 8 h 40 min

    «L’arabe ne peut pas s’épanouir sans la traduction» dixit S. Belaïd.
    je pense que S. B.. l’a tout faux.
    en effet, l’arabe ne s’épanouira que si les « arabes » retroussent leurs manches, se mettent au travail, produisent, transforment leur environnement et se transforment eux mêmes.
    car, la traduction en tant que telle, ne permettra aucunement aux « arabes » de se métamorphoser en êtres humains (le travail est ce qui différencie l’être de l’homme de l’animal) mais, paradoxalement, cette dite traduction pourrait accentuer le statut de »tubes digestifs ambulants qui caractérise la majorité des arabes (les autres produisent pendant que nous consommons puisque la traduction est une consommation de la production d’autrui!).
    moralité de l’histoire: « on peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion, par tout ce que l’on voudra. eux mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu’ils commencent à produire ldeurs moyens de subsistance, pas avant qui est la conséquence de leur organisation corporelle » (K. Marx)
    PS: il et inutile de rappeler que, dans un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, hisser le travail en tant que valeur suprême peut être considéré comme un blasphème.

      hami
      25 décembre 2017 - 15 h 38 min

      @zombretto
      Oui,effectivement,l’arabe et l’islam religion d’état version salafiste n’etaient et ne sont en fait que des facteurs alienants utilisés par le systeme pour l’abrutissement du peuple et un obstacle à l’émergence d’une élite politique et intellectuelle semblabe à celle de Novembre 54 à mème de reveiller le peuple de sa léthargie dans laquelle le systeme l’a plongée,à travers un arabe mal enseigné,et un islam dévoyé version salafiste.Comment ne pas crier sa colère lorsqu’on constate que personne (officiels,parents,medias ,partis d’opposition..) ne s’offusque des difficultés que rencontre la pauvre bachelier complètement arabisé qui se retrouve confronté à un enseignement des sciences en une langue étrangère pour lui qu’on ne lui a pas appris dans le primaire et le secondaire.Et celà ne se passe qu’en Algérie.C’est un véritable crime.C’est comme si tous les algériens conscients ou inconscients sont d’accord pour hypothéquer l’avenir de leurs enfants.C’est à n’y rien comprendre.

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