Appel d’intellectuels pour faire de Yennayer une fête nationale
Par R. Mahmoudi – Un groupe de 37 hommes de culture, artistes et journalistes ont signé un appel demandant la consécration du nouvel an amazigh, Yennayer, journée de fête nationale chômée et payée. Les signataires se référèrent notamment au préambule de la Constitution «qui définit l’amazighité comme l’un des fondements essentiels de l’identité nationale», rappellent-ils, et sur l’article 4 de la Constitution de 2016 qui stipule que tamazight est langue nationale et officielle.
Les initiateurs de cet appel motivent leur démarche par le souci de «permettre des avancées effectives dans la prise en charge de cette réalité plusieurs fois millénaire». Pour eux, la décision de faire de Yennayer une journée de fête officielle chômée et payée «renforcera la cohésion de notre nation et la mettra en phase avec sa profondeur historique». Et de poursuivre : «Cette décision peut et doit être prise dans les meilleurs délais afin de permettre à l’Algérie de fêter Yennayer de cette année dans la gaité et le bonheur.»
Ils considèrent que l’Etat est «dans l’obligation et le devoir de remplir ses engagements envers tamazight, dans le strict respect de la Constitution», tout en jugeant que «ni la crise économique ni aucune priorité politique ne doit retarder la réconciliation de l’Algérie avec elle-même, à travers sa langue, sa culture et sa civilisation amazighe».
Parmi les signataires, on trouve plusieurs figures connues, dont des auteurs d’expression arabe, tels que Amine Zaoui, Achour Fenni, Abderrezak Boukebba ou Mohamed Sari, des poètes à l’image de Lazhari Labter, Ahmed Abdelkrim, et aussi, bien sûr, des chercheurs et auteurs d’expression amazighe, tels que Brahim Tazaghart, Amar Mezdad, Mohmed Aït Ighil et le chanteur Hamid Medjahed.
R. M.
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