Mostaganem : enquête sur une vidéo montrant des pêcheurs jetant des quantités de sardines à la mer
Une enquête a été ouverte par les services concernés au sujet d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant des pêcheurs du port de Mostaganem jetant des quantités de sardines à la mer, a-t-on appris du directeur local de la pêche et des ressources halieutiques, Toufik Rahmani, indique une dépêche de l’agence nationale de presse APS.
M. Rahmani a indiqué que sur instruction du wali de Mostaganem, une enquête a été ouverte en collaboration avec la direction locale du commerce, des services vétérinaires, des responsables de l’entreprise de gestion des ports, du responsable des ventes à la pêcherie la Salamandre pour connaître les tenants et les aboutissants de cet incident «isolé». Il a affirmé que cette vidéo n’est pas récente et remonterait à plusieurs mois déjà, lorsque les quantités de sardines pêchées étaient abondantes et cédées sur le marché à 100 DA le kilo.
La commission chargée d’enquêter sur cette affaire devra présenter aux autorités locales un rapport détaillé et des mesures réglementaires seront prises immédiatement, a ajouté le même responsable.
Pour sa part, le coordinateur de wilaya de l’Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Taïfour Mohamed El Hadj, a qualifié le geste de ces pêcheurs d’inhumain et d’incivique : «Le comportement de ces pêcheurs est incompréhensible. Les sardines pêchées ne seraient pas conformes aux normes exigées, en matière de taille et de poids, pour leur commercialisation. Elles seraient peut-être impropres à la consommation. Ce qui expliquerait leur rejet à la mer.» Il a estimé que si ces pêcheurs ont agi de cette façon pour maintenir des prix élevés sur le marché, leur geste relèverait de l’inconscience et d’une atteinte flagrante aux codes de la profession.
La vidéo circulant ces derniers jours sur les réseaux sociaux montre des individus jetant à la mer, au port de pêche et de loisirs la Salamandre, près de la ville de Mostaganem, des quantités de sardines en déclarant qu’ils refusaient de vendre cette production halieutique à moins de 500 DA le kilo.
L’année dernière, des médias avaient rapporté des comportements similaires de pêcheurs dans plusieurs ports de pêche du pays ou au large. Leurs auteurs voulaient maintenir un niveau des prix élevés en raison de l’abondance de la pêche.
R. N.
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