Saïf Al-Islam Kadhafi sera-t-il le prochain président élu de la Libye ?
Par Sadek Sahraoui – Le chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, a déclaré, hier, que tous les dirigeants libyens étaient désormais d’accord sur la nécessité d’organiser le plus tôt possible des élections présidentielle et parlementaires. A ce propos, le diplomate libanais a fait savoir que Saif Al-Islam Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, envisage de s’adresser bientôt à ses partisans pour leur annoncer son intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle.
Saif Al-Islam Kadhafi compte beaucoup sur la base sociale et politique sur laquelle son père avait bâti son pouvoir pour revenir sur les devants de la scène. Son idée est de leur demander aussi de participer massivement aux législatives et d’essayer de gagner le maximum de sièges afin de peser sur les débats dans la prochaine Assemblée. Des sources ont confié à algeriepatriotique que les partisans du régime de Mouammar Kadhafi ont des chances de succès étant donné qu’ils sont encore nombreux dans la société libyenne. L’avantage de Saif Al-Islam Kadhafi est qu’il peut bénéficier également du soutien actif d’un certain nombre de grandes tribus.
L’envoyé de l’ONU pour la Libye, qui a fait cette déclaration au terme d’une rencontre avec le président du Parlement libyen, Aguila Salah, s’est dit optimiste quant à la possibilité de faire respecter le plan de sortie de crise concocté par l’ONU au profit des Libyens. Ghassan Salamé justifie cet optimisme par le fait que tous les protagonistes de la crise libyenne sont d’accord pour accélérer la préparation des futures échéances électorales et leur garantir toutes les chances succès.
A noter que le président de la Commission électorale libyenne, Imad Al-Sayeh, a confirmé, dimanche, que les prochaines élections présidentielle et législatives se tiendraient avant le 30 septembre 2018. «Le processus d’inscription des électeurs se déroule bien. Environ un million d’électeurs se sont déjà inscrits, et le nombre continue d’augmenter», a déclaré Al-Sayeh à l’agence chinoise Xinhua.
Le chef de la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul), Ghassan Salamé, a proposé, en septembre, un plan d’action pour mettre fin à la crise politique libyenne. Le plan prévoit l’amendement de l’accord politique libyen actuel et l’organisation, en 2018, des élections législatives et présidentielle. «Tous les Libyens ont le droit de participer aux élections tant qu’ils ont un numéro national», a déclaré Al-Sayeh, confirmant que les partisans et les responsables de l’ancien régime avaient également le droit de participer aux prochaines élections.
S. S.
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