Yennayer chômé et payé : Bouteflika à l’écoute de la rue
Par Hani Abdi – Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fini par accéder à une revendication maintes fois renouvelée par une partie de la classe politique et des pans entiers de la société. A l’issue de la réunion du Conseil des ministres, le président Bouteflika a annoncé sa décision de faire du premier jour de l’an amazigh, Yennayer, une journée chômée et payée. «En présentant ses meilleurs vœux au peuple algérien à la veille de l’année 2018, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa décision de consacrer Yennayer journée chômée et payée dès le 12 janvier prochain, le gouvernement étant chargé de prendre les dispositions appropriées à cet effet», est annoncé dans le communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres.
Aussi, le chef de l’Etat a ordonné au gouvernement d’accélérer le processus de généralisation de l’enseignement de tamazight et de création de l’académie nationale de tamazight. Le président Bouteflika affirme avoir pris ces décisions suite «à l’expression, ces derniers jours, dans certaines wilayas du pays, de revendications sur l’enseignement de tamazight». Le chef de l’Etat a fait référence aux dernières marches d’étudiants, de lycéens et de militants politiques pour la promotion de l’enseignement de la langue amazighe.
Le président Bouteflika a souligné dans ce sillage que «la Constitution révisée l’année dernière a définitivement scellé l’appropriation par le peuple tout entier de tamazight, elle aussi langue nationale et officielle, comme ciment supplémentaire de son unité nationale, en même temps que la nation a mandaté l’Etat pour sa promotion et son développement». Il a en effet «enjoint au gouvernement de ne ménager aucun effort pour la généralisation de l’enseignement et de l’usage de tamazight, conformément à la lettre et à l’esprit de la Constitution».
Le chef de l’Etat a assuré que «cette mesure, comme toutes celles déjà prises au profit de notre identité nationale dans sa triple composante islamique, arabe et amazighe, confortera l’unité et la stabilité nationales, alors que des défis multiples internes et régionaux nous interpellent».
H. A.
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